5 erreurs à éviter sur sa déclaration 2035

Les professionnels indépendants au régime réel des Bénéfices non commerciaux (BNC) doivent remplir chaque année une déclaration de revenus 2035. Cette déclaration reprend les recettes et les dépenses, catégorie par catégorie, pour calculer le bénéfice imposable. Il faut donc bien tenir sa comptabilité toute l’année et éviter les erreurs de remplissage au dernier moment. Pour vous aider, voici les 5 erreurs courantes à éviter sur sa déclaration 2035.

5 erreurs à éviter sur sa déclaration 2035

Frais de véhicules et barème kilométrique

La première erreur courante lors du remplissage de sa 2035 est le cumul des frais de véhicules avec le barème kilométrique. En effet, pour déduire les frais de votre véhicule, deux choix s’offrent à vous : déduire tous les frais au réel, en comptant facture par facture ce que vous avez payé, ou bien déduire avec le barème des indemnités kilométriques, qui calcule automatiquement ce que vous coûte le véhicule en fonction des kilomètres parcourus. Ces deux déductions ne sont pas cumulables, et s’appliquent à l’ensemble de vos véhicules. Vous ne pouvez pas, par exemple, avoir une voiture aux frais réels et un scooter au barème IK. L’erreur ici consiste à remplir le barème des indemnités kilométriques, cadre 7 de la 2035, en ayant déjà des frais classés en “Frais de véhicule” à la ligne 23. Dans ce cas, vous déduisez deux fois les frais de votre voiture, ce qui est interdit. Pour bien faire, il vous faut classer les frais de véhicule en dépenses personnelles, pour les sortir de votre comptabilité.

Cette erreur étant courante, votre Association de gestion agréée (AGA) vous rappellera le principe si vous vous trompez. Si vous ne passez pas par une AGA, l’administration fiscale rejettera votre comptabilité et il vous faudra envoyer une nouvelle déclaration. Attention alors aux pénalités de retard.

Achats et cessions d’immobilisations

Deuxième erreur courante : l’oubli d’entrer ou de sortir une immobilisation de votre registre. Le registre des immobilisations liste l’ensemble de vos biens professionnels immobilisés et aide au calcul des amortissements. Pour en savoir plus, vous pouvez lire notre article dédié juste ici. Tous les biens utilisés sur plus d’un an doivent entrer dans ce registre. Une exception pour le petit matériel qui peut être passé en charge en dessous de 500€ HT. Si vous oubliez d’entrer ou de sortir une immobilisation de votre registre, le calcul de vos amortissements et donc de vos charges sera faux. Dans le cas d’un oubli d’entrée, vous ne bénéficierez simplement pas de la première année d’amortissement, ce qui est préjudiciable pour vous mais n’a pas d’impact au niveau de l’administration fiscale. En revanche, si vous ne déclarez pas une cession d’immobilisation et que vous amortissez encore un bien que vous ne possédez plus, cela peut être considéré comme une fraude et amener un contrôle fiscal.

N'oubliez pas de traiter les chèques à cheval

Chèques à cheval sur deux années

Etant soumis au régime BNC, vous devez tenir une comptabilité de trésorerie, c’est-à-dire que les mouvements sont comptabilisés à partir du moment où ils passent sur votre compte bancaire. Il existe cependant une exception : les chèques à cheval sur deux années. En effet, en libéral, l’année fiscale se base sur l’année calendaire. L’exercice débute le 1er janvier et se termine le 31 décembre. Certains chèques peuvent apparaître en 2020, alors qu’ils ont été encaissés en 2019. Dans ce cas, il vous faut rapprocher ces chèques de leur véritable année fiscale. Reclasser vos chèques à cheval vous évite le double comptage d’un revenu ou d’une dépense. Cela peut avoir des conséquences sur votre impôt sur le revenu, avec un chiffre d’affaires plus ou moins important que ce qu’il devrait être sans cet oubli. Rien de très grave donc, mais les AGA peuvent se montrer pointilleuses sur ce point. Avec Indy (ex Georges), rien de plus simple : une étape de clôture est dédiée aux chèques à cheval et vous aide à les classer correctement.

Impôt sur le revenu

Une autre erreur à éviter est de comptabiliser votre impôt sur le revenu en charge. En effet, d’après le Bulletin officiel des finances publiques (BOFIP), le paiement de l’impôt ne peut pas être considéré comme une dépense déductible. Il est considéré comme personnel et ne peut en aucun cas être une charge professionnelle. La taxe d’habitation, même si vous travaillez à votre domicile, ne peut également pas être comptabilisée en tant que dépense. Si vous ne respectez pas cela, votre AGA et l’administration fiscale pourront rejeter votre comptabilité et il vous faudra effectuer une autre déclaration rectificative. Attention dans ce cas aux pénalités de retard.

Une rectification de votre 2035 est toujours possible

Rectification

Enfin, la dernière erreur que l’on fait en remplissant sa déclaration 2035 est de penser qu’aucune rectification n’est possible. Si vous vous rendez compte d’une erreur dans votre déclaration, ne restez pas sans rien faire, en croisant les doigts pour que personne ne s’en rende compte. Les contrôles fiscaux peuvent intervenir trois ans après le dépôt de votre déclaration, nous vous expliquons tout le processus dans cet article dédié. Vous pouvez à tout moment envoyer une déclaration rectificative qui viendra remplacer la précédente. Il est plus simple de le faire pendant l’ouverture de la clôture fiscale, c’est-à-dire entre février et mai. Après, il vous faudra envoyer une déclaration papier, le service dématérialisé étant fermé.

Vous avez des interrogations ? Venez nous en parler en commentaire, ou sur le live-chat pour les utilisateurs d’Indy (ex Georges). Vous pouvez également rejoindre la communauté de professionnels libéraux sur le groupe Facebook de comptabilité libérale !

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par Valentine Flehoc

Valentine est responsable du contenu chez Indy et la comptabilité n'a plus de secrets pour elle. Grâce à ses articles et ebooks informatifs, elle aide les entrepreneurs à mieux comprendre les aspects essentiels de la comptabilité.