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Les différents types d’amortissements comptables

Pour leur activité professionnelle, les indépendants doivent investir sur le long terme dans du matériel de qualité : véhicule, machine, travaux de rénovation, etc. Tous ces biens font partie du patrimoine de l’entreprise individuelle et sont à entrer dans le registre des immobilisations. La comptabilité s’appuie alors sur le principe d’amortissement pour lisser ces charges sur plusieurs années.

Sommaire

  1. Rappel : le principe de l’immobilisation
  2. L’amortissement comptable : définition et différents types
  3. L’amortissement linéaire
  4. L’amortissement dégressif
  5. L’amortissement variable
  6. L’amortissement exceptionnel

Rappel : le principe de l’immobilisation

Les amortissements comptables ne s’appliquent que sur les biens dits immobilisés. Les biens immobilisables sont ceux acquis et utilisés par le professionnel pendant plus d’un an. Il en existe trois types :

L’amortissement comptable : définition et différents types

L’amortissement comptable consiste à déduire en charge chaque année un pourcentage du prix d’achat du bien, sur toute sa période d’utilisation. Par exemple, pour un véhicule de tourisme, la durée d’utilisation retenue est généralement de 5 ans (vous pouvez retrouver toutes les durées d’amortissement dans notre article sur les immobilisations). Vous déduirez donc chaque année pendant 5 ans une part du prix d’achat de ce véhicule. Cette part change selon le type d’amortissement choisi. Il en existe quatre :

Les amortissements linéaires et dégressifs sont dits traditionnels car ils sont les plus couramment utilisés. Les deux autres types, variable et exceptionnel, sont très rares chez les indépendants et relèvent souvent de biens d’exception. Pour les professions libérales, le plus simple et le plus efficace est d’opter systématiquement pour l’amortissement linéaire.

Attention : Certaines opérations telles que l’achat d’un terrain, d’un fonds de commerce ou le versement d’un droit au bail ne sont pas amortissables.

L’amortissement linéaire

L’amortissement linéaire est le plus simple et le plus utilisé de ces différents types. Son principe est de déduire tous les ans la même somme. L’amortissement ne change donc pas de valeur d’une année sur l’autre, il reste identique tout au long de la vie du bien.

Prenons l’exemple d’une voiture achetée 10 000 € HT. La durée générale d’utilisation est de 5 ans.

10 000 / 5 = 2 000 €

L’amortissement linéaire pour ce véhicule sera donc de 2 000 € par an. Ce montant doit être bien entendu proportionnel à la durée de détention du bien.

La première année, vous devrez calculer l’amortissement au prorata de votre utilisation. Admettons que vous achetez ce bien le 1er octobre, vous allez donc l’utiliser 90 jours sur l’année 2018.
2000 x (90/365) = 493,15. Vous pourrez donc amortir 493,15€ la première année.

Si vous avez beaucoup de biens dans vos immobilisations, tous ces calculs peuvent être fastidieux. Avec Indy, plus besoin de sortir votre calculatrice, il calcule tous vos amortissements automatiquement et les déduit en charge dans votre 2035. Indy gère l’amortissement linéaire, le plus couramment utilisé, et l’amortissement dégressif.

L’amortissement dégressif

Comme son nom l’indique, l’amortissement dégressif diminue avec les années, les sommes à déduire sont donc de moins en moins élevées. Certains biens utilisables par les professions libérales peuvent bénéficier de cet amortissement :

Seuls les biens neufs sont concernés, les biens d’occasion et les biens dont la durée d’utilisation est inférieure à 3 ans sont exclus.

Le coefficient dégressif est fixé par décret :

Le calcul du taux d’amortissement dégressif se fait suivant cette formule :

(100 / durée normale d’utilisation) x coefficient

Nous obtenons ainsi un taux applicable chaque année sur la valeur comptable du bien.

Exemple : Le 1er janvier 2021, vous achetez un système de sécurité pour 10 000 €, amortissable sur 5 ans.

Le coefficient est donc de 1,75. Selon le calcul : (100/5) x 1,75 = 35.

Le taux d’amortissement est donc de 35 %.

(35/100) x 10 000 = 3 500. La première année, l’amortissement sera donc de 3 500 €. La valeur comptable du système est alors de 6 500 (10 000 – 3 500).

Attention : n’oubliez pas de calculer au prorata de l’utilisation du bien si vous l’achetez en cours d’année.

(35/100) x 6 500 = 2 275. La deuxième année, l’amortissement sera donc de 2 275 €. La valeur comptable du système est alors de 4 225 €.

Et ainsi de suite pendant 5 ans.

Comparaison entre un amortissement linéaire et un amortissement dégressif sur un bien de 10 000€, amorti sur 5 ans.

L’amortissement variable

L’amortissement variable, aussi appelé « par unité d’œuvre » est assez rare chez les professions libérales. Il consiste à amortir le bien suivant l’unité d’œuvre qu’il consomme ou qu’il produit. Cette unité peut être en nombre d’heures, en nombre de kilomètres ou encore en nombre de pièces. Par exemple pour une voiture, elle sera amortie suivant le nombre de kilomètres qu’elle parcourt. Pour une machine, elle sera amortie suivant le nombre de pièces qu’elle fabrique. Logiquement, cet amortissement ne concerne que les biens qui permettent une prévision sur leur utilisation.

Le calcul s’effectue comme suit : valeur du bien x (consommation annuelle / consommation totale sur la durée de vie du bien)

Prenons un exemple : Vous achetez une voiture au prix de 15 000 €, censée parcourir 50 000 km sur 5 ans. Elle parcourt la première année 11 500 km.

15 000 x (11 500 / 50 000) = 3 450. L’amortissement variable sera donc de 3 450 € la première année.

Attention : n’oubliez pas de calculer au prorata de l’utilisation du bien si vous l’achetez en cours d’année.

La deuxième année, elle parcourt 9 600 km.

15 000 x (9 600 / 50 000) = 2 880. L’amortissement variable sera donc de 2 880 € la deuxième année.

La dernière année, il convient de faire la somme des amortissements déjà déduits et d’amortir le reste du prix du véhicule, pour ne pas dépasser ou être en dessous des 15 000 € d’achat.

L’amortissement exceptionnel

L’amortissement exceptionnel, aussi appelé amortissement accéléré, n’existe quasiment pas pour les professionnels libéraux. Il concerne des biens très spécifiques comme le matériel agricole ou les nouvelles technologies. Ce régime de faveur est accordé par l’administration fiscale uniquement, après une demande justifiée de l’entreprise. Il consiste à amortir très rapidement les coûts importants pour éviter de mettre le professionnel en difficulté. C’est par exemple le cas d’un agriculteur qui doit acheter une moissonneuse-batteuse à plus de 150 000 €.

Nous arrivons à la fin de cette présentation des différents types d’amortissements. Comme nous l’avons vu, les types d’amortissements les plus utilisés par les professionnels libéraux sont l’amortissement linéaire et, dans une plus faible mesure, l’amortissement dégressif.

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