Le métier de designer ne se résume pas à la création de logos, d’objets ou d’interfaces. Il implique également de gérer une partie moins visible mais tout aussi importante de l’activité : la comptabilité ! Pour un designer indépendant, quelques notions simples suffisent déjà à éviter les mauvaises surprises et à garder le contrôle sur son activité. Dans cet article, nous faisons donc le point sur la comptabilité du designer !

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Zoom sur le métier de designer
Le rôle et les missions du designer freelance
Le designer freelance est un professionnel créatif qui conçoit des produits en prenant en considération l’esthétique et la fonctionnalité. Contrairement au designer salarié intégré à une équipe, le freelance gère souvent plusieurs missions de manière autonome, ce qui implique à la fois créativité, organisation et gestion de la relation client.
Son travail débute par une phase d’analyse : étude du marché, compréhension des attentes des utilisateurs, identification des tendances et définition des objectifs du projet. À partir de ces éléments, il propose ensuite des solutions à la fois pertinentes, innovantes et adaptées aux contraintes du client.
Tout au long du processus, il maintient un dialogue régulier avec ses clients et peut collaborer avec d’autres professionnels afin de garantir que le résultat final respecte les exigences du client et les normes de sécurité.
De nombreux designers freelances décident de se spécialiser dans un domaine précis comme le design automobile, le design de mobilier, le packaging, le design industriel ou encore les objets connectés. Cette expertise sectorielle leur permet ainsi de répondre à des projets encore plus techniques et de valoriser leur savoir-faire. 🖌️✨
Les formalités pour devenir designer freelance
Les diplômes/formations
Pour exercer le métier de designer, vous pouvez suivre plusieurs types de formations selon le niveau d’études souhaité :
- À partir du niveau bac : des formations de type BTS, comme le BTS Conception de Produits Industriels (CPI), permettent d’acquérir les bases techniques et créatives du métier sur deux ans ;
- À partir du niveau bac+3 : la licence professionnelle métiers du design, le Diplôme National d’Art (DNA) option design, le Diplôme des Métiers d’Art et du Design mention objet (DN MADE) ou encore le Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués (DSAA) mention produit offrent une formation plus approfondie, mêlant théorie et pratique ;
- À partir du niveau bac+5 : des écoles telles que l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI) et l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) option design produit délivrent des diplômes de haut niveau.
Le saviez-vous ? Contrairement à certaines professions réglementées, le métier de designer n’exige pas de diplôme spécifique pour exercer.
Les statuts juridiques disponibles
Pour travailler légalement en tant que designer freelance, vous devez créer une entreprise et donc choisir un statut juridique adapté à votre activité. Plusieurs options s’offrent à vous :
- La micro-entreprise : c’est le statut le plus simple et le plus accessible pour démarrer ;
- L’entreprise individuelle (EI) : ce statut permet de déduire les charges réelles mais exige une comptabilité plus complexe qu’en micro-entreprise ;
- Les sociétés (SARL, EURL, SAS, SASU) : ces structures sont adaptées aux designers qui souhaitent accueillir des associés ou développer leur activité. Elles offrent plus de souplesse en termes de gestion et de fiscalité mais nécessitent une comptabilité plus rigoureuse et des formalités administratives plus importantes.

Les obligations comptables du designer freelance
Comme évoqué précédemment, un designer freelance peut exercer sous différents statuts : micro-entreprise, entreprise individuelle (EI) ou société (SAS, SASU, SARL, EURL). Ce qui change ? Les obligations comptables et fiscales, naturellement plus complexes lorsque l’on opte pour une structure sociétale.
Les revenus d’un designer appartiennent à la catégorie des BNC (Bénéfices Non Commerciaux).
La comptabilité du designer : les obligations communes à tous les statuts juridiques
Bien que les exigences varient selon la forme juridique, certains devoirs comptables s’appliquent à tous les designers freelances. En effet, en tant que travailleur indépendant, vous avez l’obligation de conserver l’ensemble des justificatifs (factures, notes de frais, relevés…), d’émettre des factures conformes aux obligations légales et de payer la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises, en savoir plus).
Concernant le compte bancaire, une société doit obligatoirement disposer d’un compte professionnel dès la création de la structure notamment pour y déposer le capital social, tandis qu’une entreprise individuelle doit ouvrir un compte dédié à l’activité dès lors qu’elle dépasse 10 000 € de chiffre d’affaires (CA) pendant 2 années consécutives.
La comptabilité du designer en entreprise individuelle (EI)
Pour bénéficier de formalités de création simples et d’une comptabilité allégée, de nombreux designers décident de lancer leur activité sous le statut de micro-entrepreneur ou d’entrepreneur individuel. Dans ce contexte, l’entreprise et le dirigeant ne forment qu’un : le designer exerce donc en son nom propre.
Le designer en micro-entreprise
La micro-entreprise est une forme simplifiée d’entreprise individuelle qui s’adresse aux designers dont le chiffre d’affaires hors taxes ne dépasse pas 77 700 €. Elle est idéale pour démarrer une activité sans contrainte administrative majeure.
En micro-entreprise, vos obligations comptables sont limitées à :
- Tenir un livre des recettes pour enregistrer vos encaissements ;
- Déclarer votre chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement à l’URSSAF qui se charge de calculer les cotisations sociales dues selon un taux spécifique ;
- Déclarer votre chiffre d’affaires chaque année au moyen du formulaire 2042-C-PRO. Si vous le souhaitez, vous avez aussi la possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu (IR). Dans ce cas, vous payez l’impôt progressivement, en même temps que les cotisations sociales.
Bon à savoir : l’administration applique automatiquement un abattement forfaitaire de 34 % pour calculer votre revenu imposable. En contrepartie, vous ne pouvez pas déduire vos dépenses réelles (matériel, logiciels, déplacements…).
Le designer en entreprise individuelle au régime de la déclaration contrôlée
Si votre chiffre d’affaires dépasse 77 700 € ou si vous optez volontairement pour ce régime, vous passez alors au régime de la déclaration contrôlée.
Vos obligations deviennent alors plus complètes. Concrètement, vous devez :
- Déclarer vos revenus via le formulaire 2035 ;
- Tenir un livre-journal (recettes et dépenses), un Grand livre ainsi qu’un registre des immobilisations et des amortissements.
L’avantage majeur de l’entreprise individuelle ? Vous pouvez déduire toutes vos charges professionnelles : matériel informatique, logiciels, abonnements, prestations externes, déplacements, assurances, formations…
La comptabilité du designer en société (SASU, EURL)
Pour structurer votre activité, renforcer sa crédibilité et développer votre chiffre d’affaires, vous pouvez opter pour la création d’une SASU ou d’une EURL. Dans ce cas, vous constituez une entité juridique indépendante : ce n’est plus vous, en tant que personne physique, qui exercez directement l’activité, mais la société elle-même, avec sa propre existence légale, ses règles et ses obligations comptables. La gestion comptable devient alors plus rigoureuse et détaillée car elle doit refléter fidèlement l’ensemble de la vie de l’entreprise.
Le designer en société au régime réel simplifié
Si le chiffre d’affaires de votre société demeure inférieur à 254 000 €, vous relevez du régime réel simplifié.
Ici, vos principales obligations consistent à :
- Tenir les livres comptables obligatoires : livre-journal et Grand livre, dans lesquels sont enregistrées toutes les opérations de la société ;
- Établir des comptes annuels simplifiés (bilan, compte de résultat et annexes) à la clôture de l’exercice ;
- Réaliser un inventaire annuel simplifié, généralement établi selon une méthode forfaitaire adaptée aux petites structures ;
- Remplir les déclarations fiscales correspondantes :
- Pour une société à l’impôt sur le revenu (IR) : déclaration n° 2035 et report du résultat sur la 2042-C-PRO ;
- Pour une société à l’impôt sur les sociétés (IS) : déclaration n° 2065 et annexes 2033 spécifiques au régime simplifié.
Le designer en société au régime réel normal
Le chiffre d’affaires de votre société dépasse 254 000 € ? Dans ce cas, elle bascule alors automatiquement au régime réel normal qui impose une comptabilité plus complète et rigoureuse.
Au régime réel normal, vous devez :
- Tenir une comptabilité exhaustive, enregistrant toutes les opérations de la société ;
- Établir chaque année une liasse fiscale complète comprenant : déclaration de résultat, comptes annuels détaillés (bilan, compte de résultat, annexes) et toutes les pièces justificatives ;
- Effectuer un inventaire annuel complet pour valoriser stocks et immobilisations ;
- Déposer les déclarations fiscales adaptées :
- Société à l’IR : déclaration n° 2035 avec la 2042-C-PRO ;
- Société à l’IS : déclaration n° 2065 et annexes 2050 à 2059 correspondant au régime réel normal.
Designer et TVA : quelles sont les règles à respecter ?
En tant que designer freelance, vous êtes en principe soumis à la TVA sur vos prestations de services au taux normal de 20 %. Cela signifie que vous devez facturer la TVA à vos clients, la collecter et la reverser à l’État.
Cependant, vous pouvez bénéficier d’un régime de franchise en base de TVA si votre chiffre d’affaires annuel reste inférieur à un certain seuil. Dans ce cas, vous êtes assujetti à la TVA mais n’en êtes pas redevable.
Situation n° 1 : vous êtes soumis au régime de franchise en base de TVA
| Condition | Particularités | Obligation sur la facture |
| Chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 37 500 € HT | – Gestion administrative simplifiée ; – Pas de déclarations de TVA à effectuer ; – Prix plus attractifs pour les clients. | Mention obligatoire : « TVA non applicable, article 293 B du CGI ». |
Situation n° 2 : vous avez dépassé le seuil de franchise en base
Si toutefois votre chiffre d’affaires annuel dépasse le seuil de 37 500 € HT, vous devenez redevable de la TVA. Selon le montant de votre CA, vous pouvez relever de deux différents régimes : le régime réel simplifié de TVA ou le régime réel normal de TVA.
| Chiffre d’affaires annuel | Régime de TVA | Fréquence des déclarations | Particularités |
| Compris entre 37 500 € et 254 000 € HT | Régime réel simplifié | Déclaration annuelle (CA12) avec acomptes trimestriels. | TVA facturée aux clients et déductible sur achats. |
| Supérieur à 254 000 € HT | Régime réel normal | Déclarations mensuelles ou trimestrielles (CA3). Ce choix vous revient. |
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