La fusion–acquisition est une opération qui consiste à regrouper deux entreprises pour former un ensemble plus puissant. Que ce soit pour accélérer la croissance ou conquérir de nouveaux marchés, la fusion-acquisition est un levier stratégique incontournable, notamment dans le cadre d’une reprise d’entreprise. Mais comment fonctionne réellement cette opération ? Quels sont les enjeux, ses étapes clés ? Voici tout ce que vous devez savoir sur la fusion-acquisition.

En résumé :
- La fusion-acquisition (M&A) désigne un ensemble d’opérations par lesquelles une entreprise rachète une autre (acquisition) ou fusionne avec elle (fusion) pour en prendre le contrôle ou créer une nouvelle entité ;
- Elle peut être verticale (avec un fournisseur ou client), horizontale (avec un concurrent) ou conglomérale (dans un secteur différent) ;
- Cette stratégie permet d’accéder rapidement à de nouveaux marchés, de renforcer sa position concurrentielle et d’acquerir des compétences complémentaires ;
- Contrairement à la fusion–absorption, la société acquise conserve souvent son identité juridique et commerciale ;
- Pour réussir, cette opération exige une préparation minutieuse et l’accompagnement de spécialistes.
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Qu’est-ce que la fusion acquisition ?
Définition
La fusion-acquisition, souvent abrégée en ‘ »fusac » en français ou M&A (Mergers and Acquisitions) en anglais, regroupe deux grandes familles d’opérations : les fusions, dans lesquelles deux sociétés s’unissent pour n’en former qu’une, et les acquisitions, où une entreprise en rachète une autre, qui devient alors une filiale ou une branche de l’acquéreur.
Contrairement à une création d’entreprise, où l’on part de zéro, la fusion-acquisition permet de reprendre ou regrouper des structures existantes. Elle offre ainsi un accès immédiat à des ressources, des marchés ou des compétences, sans passer par toutes les étapes classiques de la création (business plan, recherche de clients, développement commercial, etc.).
Ces opérations impliquent deux acteurs principaux :
- La société acquérante, qui rachète ou absorbe ;
- La société cible, qui est acquise ou fusionnée.
Dans certains cas, notamment lors de fusions, les actionnaires échangent leurs titres, ce qui modifie la structure du capital de la nouvelle entité.
Longtemps réservée aux grands groupes, la fusion-acquisition est aujourd’hui une alternative stratégique à la création d’entreprise, notamment dans une logique de croissance externe ou de reprise d’activité.
Quels sont les 3 types de fusion-acquisition ?
On distingue généralement trois grandes catégories de fusion-acquisition, selon la nature du lien entre les entreprises concernées.
La fusion-acquisition verticale
Elle intervient lorsqu’une entreprise rachète un acteur situé à un autre niveau de sa chaîne de valeur : un fournisseur, un distributeur ou un client. Elle permet de sécuriser l’approvisionnement ou la distribution et d’optimiser les coûts.
Exemple : un fabricant de chocolat rachète une plantation de cacao 🌳.
La fusion-acquisition horizontale
Lorsqu’une société se rapproche d’un concurrent ou d’un acteur exerçant sur le même segment de marché, on parle de fusion-acquisition horizontale. Cette stratégie vise à gagner des parts de marché, élargir son offre ou renforcer sa position dans le secteur.
Exemple : un fabricant de chocolat noir rachète une entreprise spécialisée dans les chocolats pralinés 🍫.
La fusion-acquisition conglomérale
Dans ce cas, l’entreprise acquiert une société appartenant à un secteur différent du sien. Cette approche permet de diversifier ses activités et de limiter les risques liés à une dépendance à un seul marché.
Exemple : un fabricant de chocolat acquiert une entreprise de pâtisseries surgelées ❄️.

Pourquoi faire une fusion-acquisition ?
La fusion-acquisition est une opération stratégique choisie par de nombreuses entreprises pour répondre à des objectifs précis.
Conserver l’identité des sociétés
Dans une acquisition, il est possible de conserver l’identité commerciale de la société achetée (marques, nom, organisation). Cela facilite l’intégration et rassure les clients et partenaires. Ce n’est généralement pas le cas dans une fusion-absorption, où la société absorbée est dissoute.
Accéder rapidement à de nouveaux marchés
En acquérant une autre entreprise, l’acquéreur peut s’implanter plus facilement sur de nouveaux territoires ou secteurs d’activité, sans repartir de zéro. C’est un moyen efficace de gagner rapidement des parts de marché.
Bénéficier de compétences et ressources complémentaires
L’opération peut permettre à l’entreprise acquérante de profiter d’un savoir-faire, de technologies ou de ressources humaines clés, sans nécessairement fusionner totalement les structures.
Renforcer la position concurrentielle
En regroupant plusieurs entreprises sous une même stratégie, une société peut gagner en puissance, optimiser sa structure de coûts ou améliorer son pouvoir de négociation.
Flexibilité dans l’organisation
Enfin, dans le cas d’une acquisition simple, chaque société peut continuer à fonctionner de manière autonome, tout en bénéficiant d’un appui stratégique ou financier de la maison mère.
Le saviez-vous ? Le crédit vendeur permet au repreneur de payer une partie du prix d’achat différée, financée directement par le vendeur. C’est un moyen pratique pour faciliter la fusion-acquisition sans mobiliser immédiatement trop de trésorerie.
Quelles sont les étapes de la fusion-acquisition ?
La fusion-acquisition est une opération importante qui demande une préparation sérieuse et un accompagnement adapté. Avant de se lancer, il faut réaliser plusieurs analyses : commerciale, financière, juridique et sociale. Ces dernières permettent d’évaluer si le projet est viable et d’identifier l’entreprise à acquérir selon des critères précis comme la croissance ou la concurrence.
Une fois la cible choisie, l’étape suivante est l’évaluation approfondie de cette entreprise. La société acheteuse ouvre alors une Data Room pour la Due Diligence. Cette phase consiste à vérifier tous les documents essentiels (comptabilité, contrats, aspects fiscaux, juridiques et sociaux) pour s’assurer que tout est en ordre avant d’aller plus loin.
Enfin, quand les vérifications sont terminées et les conditions remplies, il est temps de signer le contrat de cession. Cette signature marque la fin officielle de la fusion-acquisition. Selon la taille ou le secteur de l’entreprise, des autorisations externes peuvent être nécessaires, comme l’avis des autorités de la concurrence par exemple.
Dans le cas d’une fusion, le patrimoine de la société absorbée est transféré à la société acquérante contre des droits sociaux. Les associés de la société absorbée deviennent alors associés de la nouvelle entité.
Bien préparée, une fusion-acquisition est une vraie opportunité de croissance. C’est un processus long qui fait appel à des compétences financières, juridiques et sociales. S’entourer des bons experts est essentiel pour réussir cette étape stratégique.
Fusion acquisition et fusion absorption : quelles différences ?
La fusion-absorption est une opération juridique spécifique : une société (l’absorbante) intègre complètement une autre (l’absorbée), qui disparaît juridiquement. Son patrimoine est transmis en totalité sans liquidation, et l’ensemble devient une seule entité.
En revanche, une acquisition (qui fait partie des opérations de M&A) n’entraîne pas nécessairement la disparition de la société achetée. Elle peut rester juridiquement autonome, conserver ses équipes, ses marques et sa gouvernance, tout en étant contrôlée par une autre entreprise.
En résumé :
- Fusion-absorption : une seule société subsiste ;
- Acquisition : deux sociétés peuvent continuer à exister, mais l’une est contrôlée par l’autre.
Des questions sur la fusion-acquisition, la valorisation d’entreprise en vue d’une fusion ou encore la reprise d’une entreprise sans apport ? N’hésitez pas à nous les poser en commentaires, nous y répondrons avec plaisir !
