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Taux d’imposition des revenus locatifs : comprendre, calculer et optimiser sa fiscalité

L’investissement immobilier locatif reste un placement prisé pour diversifier son patrimoine ou générer des revenus complémentaires. Toutefois, la fiscalité de la location meublée peut sembler complexe et évolue régulièrement. Le taux d’imposition des revenus locatifs dépend du régime fiscal choisi, du type de location, du niveau de revenus et des prélèvements sociaux. Cependant, les abattements et certains seuils peuvent être modifiés d’une année à l’autre. Dans cet article, découvrez tout ce qu’il faut savoir !

Taux d’imposition des revenus locatifs : comprendre, calculer et optimiser sa fiscalité

📝 En résumé

  • Le taux d’imposition dépend du régime fiscal choisi : le micro-foncier ou réel pour les locations nues, le micro-BIC ou réel pour les locations meublées ;
  • Les abattements réduisent la base imposable : 30 % pour le micro-foncier, 50 % pour le micro-BIC, y compris pour les meublés classés ;
  • L’imposition se compose de : l’impôt sur le revenu (IR) et les prélèvements sociaux de 17,2 %, ce qui définit le taux effectif global ;
  • En 2025, le taux d’abattement des locations meublés a été réduit : 30% pour les non classés et 50% pour les classés.

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Quels régimes fiscaux s’appliquent aux revenus locatifs ?

En France, l’imposition des revenus locatifs est dictée par la nature de la location : vide ou meublée. Ces deux catégories donnent droit à des régimes fiscaux spécifiques, avec leurs propres règles de calcul, abattements et stratégies d’optimisation. Comprendre ces mécanismes est la première étape indispensable pour tout investisseur souhaitant maîtriser son taux d’imposition sur les revenus locatifs et maximiser la rentabilité nette de son bien.

La location vide : micro-foncier ou régime réel

La location « nue » ou vide est la forme la plus traditionnelle de l’investissement immobilier. Les loyers perçus sont classés dans la catégorie des revenus fonciers. Le bailleur a alors le choix entre deux régimes d’imposition : la simplicité du micro-foncier ou la précision du régime réel.

Qu’est-ce que le régime micro-foncier ?

Le régime micro-foncier est le régime fiscal appliqué par défaut aux bailleurs dont les revenus locatifs bruts (c’est-à-dire les loyers hors charges) ne dépassent pas le seuil de 15 000 euros par an. Si vous possédez plusieurs biens en location vide, c’est le total des loyers perçus qui est pris en compte pour ce plafond.

L’avantage majeur de ce régime est sa grande simplicité administrative. En effet, la comptabilité en loueur meublé non professionnel en micro-foncier n’a pas besoin d’être très détaillée. Il suffit au loueur de reporter le montant total de ses loyers bruts perçus sur sa déclaration de revenus n°2042, dans la case 4BE. L’administration fiscale se charge ensuite d’appliquer un abattement forfaitaire de 30 %. Cet abattement est censé couvrir l’ensemble des charges que le propriétaire supporte comme les intérêts d’emprunt, la taxe foncière, les primes d’assurance ou encore les petites réparations, etc.

Exemple : Pour 10 000 € de loyers bruts annuels, l’administration retiendra un revenu imposable de 7 000 € (10 000 € x 70 %). C’est sur cette base que seront calculés votre impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux.

Quand opter pour le régime réel en location vide ?

Le passage au régime réel d’imposition devient obligatoire dès que vos revenus locatifs bruts annuels dépassent le plafond de 15 000 euros. Cependant, il peut également être choisi volontairement sur option, même en dessous de ce seuil.

Attention : ce choix n’est pas anodin, il vous engage pour une durée irrévocable de trois ans.

Le régime réel permet de déduire de vos loyers bruts l’ensemble des charges effectives liées au bien. La liste des charges déductibles est large et inclut notamment :

  • Les intérêts d’emprunt et les frais de dossier ;
  • Les travaux de réparation, d’entretien et d’amélioration (à l’exclusion des travaux de construction ou d’agrandissement) ;
  • Les frais de gestion locative (honoraires d’agence, frais de syndic) ;
  • Les primes d’assurance (assurance propriétaire non-occupant, garantie loyers impayés) ;
  • La taxe foncière et autres impôts liés au logement.

L’atout majeur de ce régime est la possibilité de générer un déficit foncier. Ce déficit apparaît lorsque le montant total de vos charges déductibles est supérieur à vos revenus locatifs. Le déficit foncier est imputable sur le revenu global du foyer fiscal dans la limite de 10 700 euros par an, réduisant ainsi directement l’impôt sur vos autres revenus (salaires, etc.).

La location meublée : micro-BIC ou régime réel

La location meublée, le bailleur n’est plus considéré comme un simple gestionnaire de patrimoine, mais comme exerçant une activité commerciale. Les loyers relèvent donc de la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Qu’est-ce que le régime micro-BIC ?

Le régime micro-BIC est l’équivalent du micro-foncier pour la location meublée. Il s’applique par défaut aux bailleurs dont les recettes annuelles n’excèdent pas 77 700 € pour une location meublée classique, ou 188 700 € pour un meublé de tourisme classé ou une chambre d’hôtes.

Dans ce cadre, un abattement forfaitaire de 50 % pour les meublés classiques est appliqué. La fiscalité des meublés de tourisme classés a été revue à la baisse en 2025, avec un taux d’abattement de 71% qui est passé à 50 %.

Le micro-BIC en location meublée permet donc de déclarer simplement ses revenus tout en bénéficiant d’un abattement conséquent. Il reste une option viable si vos charges réelles, y compris l’amortissement, sont inférieures à 50 % de vos recettes.

Quels avantages offre le régime réel en meublé ?

Le régime réel en location meublée (souvent appelé « LMNP au réel ») permet non seulement de déduire l’ensemble des charges réelles (comme en location vide), mais surtout de pratiquer l’amortissement du bien immobilier et du mobilier.

L’amortissement est un mécanisme comptable qui consiste à déduire chaque année une fraction du prix du bien, simulant ainsi sa perte de valeur due à l’usure. Cette charge, purement fiscale et sans sortie de trésorerie, vient considérablement réduire, voire annuler le revenu imposable sur plusieurs années.

Quels impacts pour le statut de loueur en meublé professionnel (LMP) ?

Le statut de Loueur en Meublé Professionnel (LMP), devenu plus rare, ne s’acquiert que si deux conditions cumulatives sont réunies : les recettes locatives meublées brutes du foyer fiscal doivent dépasser 23 000 € par an, et ces recettes doivent être supérieures à l’ensemble des autres revenus d’activité du foyer

Dans ce cas, les revenus sont imposés dans la catégorie des BIC professionnels, ce qui entraîne le paiement de cotisations sociales mais offre des avantages significatifs. Le statut LMP permet notamment d’imputer les déficits sur le revenu global sans limitation de montant et d’être potentiellement exonéré de l’impôt sur les plus-values après cinq années d’activité, sous certaines conditions de recettes.

Image représentant le taux d'imposition sur les revenus locatifs.

Comment calcule-t-on le taux d’imposition des revenus locatifs en 2025 ?

Le taux d’imposition final est l’addition de deux composantes : votre tranche d’imposition personnelle et les prélèvements sociaux.

Quel rôle joue le barème progressif de l’impôt sur le revenu ?

Une fois votre revenu net locatif déterminé (après abattement ou déduction des charges), il s’ajoute à l’ensemble des autres revenus de votre foyer fiscal (salaires, pensions, etc.). C’est ce revenu global qui est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Pour une part fiscale, le barème prévisionnel de 2025 (appliqué sur les revenus 2024) est le suivant :

Tranche de revenus (1 part fiscale)Taux d’imposition
Jusqu’à 11 294 €0 %
De 11 295 € à 28 797 €11 %
De 28 798 € à 82 341 €30 %
De 82 342 € à 177 106 €41 %
Au-delà de 177 106 €45 %

Le quotient familial permet de moduler l’impôt en répartissant le revenu total du foyer sur le nombre de parts, ce qui réduit l’effet de la progressivité. Le Taux Marginal d’Imposition (TMI), correspondant au taux appliqué à la dernière tranche de revenus atteinte, reste un élément clé pour déterminer l’impôt supplémentaire dû sur les revenus locatifs.

Quels sont les prélèvements sociaux applicables ?

En plus de l’impôt sur le revenu, les revenus locatifs sont systématiquement soumis aux prélèvements sociaux, dont le taux global reste fixé à 17,2 % en 2025. Ces prélèvements se décomposent en trois taxes :

  • La Contribution sociale généralisée (CSG) à 9,2 % ;
  • La Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) à 0,5 % ;
  • Le Prélèvement de solidarité à 7,5 %.

À savoir : une différence notable avec les revenus d’activité est que la CSG payée sur les revenus du patrimoine n’est pas déductible du revenu imposable, ce qui alourdit encore le poids fiscal global des revenus locatifs.

Comment déterminer le taux effectif d’imposition ?

Le taux effectif, ou taux global, est le pourcentage réel que représente l’impôt total par rapport à vos revenus. Il correspond à la somme de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.

Exemple :

Reprenons le cas d’un bailleur percevant 12 000 euros de loyers bruts en location vide, soumis au régime micro-foncier. Son revenu net imposable est de 8 400 euros (12 000 € – 30 %). S’il se situe dans une tranche marginale de 30 % :

  • Impôt sur le revenu : 8 400 € x 30 % = 2 520 € ;
  • Prélèvements sociaux : 8 400 € x 17,2 % = 1 445 € ;
  • Imposition totale : 2 520 € + 1 445 € = 3 965 €.

Le taux d’imposition global est donc de 47,2 % (30 % + 17,2 %) sur la base imposable. Rapporté aux loyers bruts encaissés, le taux effectif est d’environ 33 % (3 965 € / 12 000 €).

👩🏼‍💻 Pour plus de détail sur l’imposition de la location meublée, rendez-vous sur le site service-public.fr.

Quelles sont les nouveautés fiscales concernant les revenus locatifs en 2025 ?

L’année 2025 est marquée par des ajustements significatifs, principalement pour la location meublée, visant à réorienter l’investissement vers la location longue durée.

Quels changements pour les abattements sur les meublés ?

La réforme de 2025 a réduit les abattements forfaitaires pour les locations meublées en régime micro-BIC. L’objectif affiché est de rééquilibrer la fiscalité entre les locations saisonnières et les locations longue durée.

  • Pour les meublés de tourisme non classés, l’abattement a été drastiquement réduit à 30 %, avec un plafond de recettes annuelles abaissé à 15 000 € ;
  • Pour les meublés de tourisme classés, l’abattement très avantageux de 71 % est ramené à 50 %, avec un plafond de 77 700 €.

Ces modifications rendent le régime micro-BIC beaucoup moins attractif pour les locations de courte durée et incitent fortement les bailleurs à opter pour le régime réel.

Quelles conséquences pour l’amortissement en LMNP ?

En LMNP, les amortissements déduits sont désormais réintégrés dans le calcul de la plus-value à la revente (sauf pour les résidences étudiantes, seniors ou EHPAD). Ce changement vient réduire l’avantage fiscal du régime réel, obligeant les investisseurs à arbitrer entre un gain immédiat sur les loyers et un impôt plus élevé à la revente.

Les prélèvements sociaux restent-ils stables ?

Pour le moment, le taux global des prélèvements sociaux reste à 17,2 %. Cependant, la non-déductibilité de la CSG sur les revenus du patrimoine continue de peser sur la rentabilité nette des investissements locatifs et reste un sujet de débat pour les investisseurs.

Comment optimiser le taux d’imposition des revenus locatifs ?

L’optimisation fiscale est un pilier de la réussite d’un investissement locatif. Elle passe par des choix stratégiques éclairés.

Comment choisir le régime fiscal le plus adapté ?

Le choix entre régime micro et régime réel est crucial.

  • Le régime micro séduit par sa simplicité, idéale pour les bailleurs qui ont peu de charges et ne souhaitent pas s’encombrer de tâches administratives ;
  • Le régime réel est plus complexe mais indispensable lorsque les charges (intérêts, travaux, taxes…) sont importantes. Il permet de réduire l’assiette imposable grâce aux charges déductibles et, pour les meublés, grâce à l’amortissement. Il demande une gestion plus rigoureuse et des déclarations plus détaillées, un processus qui peut être grandement simplifié par des outils comptables dédiés.

La règle d’or est de simuler le calcul dans les deux régimes pour déterminer le plus avantageux.

Quelle stratégie adopter pour le déficit foncier ?

Le déficit foncier est un levier puissant réservé aux locations nues au régime réel. Il est généré lorsque les charges déductibles dépassent les loyers perçus. La stratégie peut consister à concentrer d’importants travaux de rénovation sur une ou deux années afin de maximiser ce déficit. En l’imputant sur le revenu global dans la limite de 10 700 euros par an, l’investisseur peut non seulement annuler l’impôt sur ses loyers, mais aussi réduire significativement l’impôt sur ses propres salaires.

Faut-il privilégier la location vide ou la location meublée ?

Avec la réforme 2025, la location longue durée redevient compétitive fiscalement, notamment grâce à la puissance du déficit foncier. La location meublée conserve l’avantage de l’amortissement et de loyers souvent plus élevés, mais elle devient fiscalement moins intéressante pour les meublés de tourisme non classés en régime micro. L’arbitrage entre ces deux types de location doit être envisagé en fonction du montant des charges, des objectifs de rendement, de la tolérance au risque (vacance locative plus forte en meublé) et de la durée de détention prévue.

Quels dispositifs de défiscalisation peuvent être utilisés ?

Au-delà des régimes de droit commun, certains dispositifs spécifiques permettent de réduire l’impôt sur le revenu.

  • Pinel+ : cette loi concerne l’investissement dans le neuf, avec des contreparties de plafonds de loyers et de ressources des locataires ;
  • Denormandie : c’est l’équivalent du Pinel pour l’investissement dans l’ancien avec travaux ;
  • La loi Malraux ou Monuments Historiques : spécialement pour les biens d’exception situés dans des secteurs sauvegardés, elles offrent des réductions d’impôt très importantes en contrepartie de lourds travaux de restauration.

Ces solutions offrent des leviers supplémentaires, mais s’adressent à des profils d’investisseurs plus spécifiques et avertis.

Comment anticiper l’impact fiscal d’une revente ?

La question de la revente est déterminante. L’impôt sur la plus-value immobilière (19 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux) est calculé sur la différence entre le prix de vente et le prix d’achat. Des abattements s’appliquent en fonction de la durée de détention, menant à une exonération totale d’impôt sur le revenu après 22 ans et de prélèvements sociaux après 30 ans. Les modifications envisagées concernant les amortissements en LMNP rendent cette anticipation encore plus importante.

Des questions supplémentaires ? Utilisez l’espace commentaires, nous vous répondrons avec plaisir !

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par Léa Deschamps

Léa est rédactrice de contenus chez Indy. Elle adore rendre la comptabilité claire et accessible, pour que vous puissiez la comprendre et la gérer facilement, en toute autonomie.

Questions fréquentes

Quel taux d'imposition sur les revenus locatifs ?

Le taux dépend du régime choisi et du revenu global, combinant le barème progressif de l'impôt sur le revenu (IR) et les prélèvements sociaux de 17,2%.

Comment sont imposés les revenus locatifs ?

Les revenus locatifs sont soumis à l'impôt sur le revenu selon le régime micro ou réel et aux prélèvements sociaux, que la location soit vide ou meublée.

Comment calculer l'impôt sur les revenus locatifs ?

On applique le barème progressif de l'IR sur le revenu net imposable après abattement ou déduction des charges, ouis on ajoute les prélèvements sociaux.

Quel est le taux d'imposition pour les revenus fonciers ?

Le taux est composé du taux marginal d'imposition de l'impôt sur le revenu (de 0 à 45%) et les prélèvements sociaux de 17,2%, variant selon le revenu net foncier.

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