Les démarches pour devenir photographe freelance

Chaque année, un nombre croissant de travailleurs quittent le schéma classique de l’emploi salarié pour se lancer seuls en tant que freelances. Parmi eux, nous retrouvons des community managers, des fleuristes, des comptables, des graphistes mais aussi des photographes ! On me souffle à l’oreille que votre passion pour la photographie vous pousse à imaginer une carrière en tant que travailleur indépendant. Découvrez ici toutes les étapes à suivre pour devenir photographe freelance ! 👇

Les démarches pour devenir photographe freelance

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Le métier de photographe, qu’est-ce que c’est ?

Si, depuis votre plus jeune âge, vous avez toujours eu le plaisir de capturer chaque instant de vos voyages, sachez que le métier de photographe ne se limite pas à ça ! En effet, un photographe est chargé de réaliser des prises de vues, en effectuant diverses étapes au préalable, telles que le repérage et les réglages techniques, incluant :

  • la gestion de la lumière ;
  • le cadrage ;
  • la mise au point ;
  • la vitesse ;
  • et bien plus encore !

En fonction du sujet photographié et de la destination des photos, le photographe peut se spécialiser dans différentes branches, à savoir :

  • le portrait ;
  • le reportage de presse ;
  • la photographie industrielle ;
  • la photographie publicitaire ;
  • la photographie d’illustration ;
  • la photographie de mode ;
  • la photographie scientifique ;
  • la photographie médicale ;
  • la photographie de plateau.

💡 Le saviez-vous ?
Le passage des techniques traditionnelles à la photographie numérique a engendré des changements dans les compétences requises pour les professionnels du secteur. En plus de la culture de l’image, une maîtrise approfondie de l’informatique est désormais nécessaire.

De manière générale, la pratique de ce métier requiert une créativité développée, une attention méticuleuse aux détails, un excellent sens du relationnel, des connaissances approfondies en matière de matériel photographique (appareil photo, zoom, etc.) et une maîtrise avérée des techniques photographiques.

Les études requises

Bien qu’aucun diplôme ne soit exigé pour exercer la profession de photographe, il est tout de même vivement recommandé de poursuivre des études supérieures afin d’acquérir une expertise approfondie. Par conséquent, après l’obtention du baccalauréat, vous pouvez, par exemple, vous tourner vers :

  • un diplôme d’école spécialisée (de niveau BAC + 3) comme celui proposé aux Gobelins : vous trouverez dans cette école des formations pour devenir photographes et vidéastes ;
  • une licence en arts plastiques, avec la possibilité de se spécialiser en photographie au cours de la troisième année (L3) ;
  • un diplôme national supérieur des arts décoratifs (ENSAD à Paris), de niveau BAC + 5.

Il est à noter que ces exemples ne sont pas exhaustifs, de nombreuses autres filières sont également envisageables. En effet, en France, il existe de multiples formations pour devenir photographe.

Photographe freelance

Les différentes catégories de photographe indépendant

Le marché des photographes indépendants se divise en différentes catégories :

  • le photographe-auteur, souvent appelé photographe d’art : il se limite à la vente de ses œuvres d’art et ne peut proposer ses services à des particuliers. Sa rémunération s’effectue en droits d’auteur, et la diffusion de ses tirages est limitée à 30 exemplaires. Auparavant affilié à l’AGESSA ou la Maison des Artistes pour la Sécurité sociale, il est désormais tenu de déclarer ses droits d’auteur à l’URSSAF ;
  • le photographe artisan, également appelé photographe professionnel : il peut offrir ses services à des particuliers ou à des entreprises dans le cadre d’une activité de prestations de services. Par conséquent, il réalise des séances photo, telles que des shootings, des photographies de mariage, des portraits, des photos de famille, de mode, etc ;

💡 Bon à savoir !
Les statuts de photographe-auteur et de photographe artisan sont cumulables. Ainsi, les activités artistiques et entrepreneuriales sont déclarées de manière indépendante à l’URSSAF, offrant aux artistes photographes la possibilité de diversifier leurs sources de revenus tout en exerçant leur activité artistique.

  • le photographe de presse, ou photographe-reporter, se distingue des deux catégories précédentes. Travaillant en tant que pigiste, il collabore notamment avec des agences de presse. Cependant, cette activité connaît une diminution en raison de la baisse des ventes dans la presse.

Les démarches à suivre pour devenir photographe freelance

Outre la formation, pour devenir photographe freelance, vous devez :

1️⃣ Choisissez votre statut juridique

Tout d’abord, pour devenir photographe freelance, vous avez l’obligation de choisir votre forme juridique. Pour ce faire, vous avez le choix entre :

  • la micro-entreprise (anciennement appelée auto-entreprise) ;
  • l’entreprise individuelle (EI) ;
  • la société (EURL ou SASU) ;
  • le portage salarial.

La micro-entreprise

🤗 Ses avantages : la micro-entreprise relève du régime micro-fiscal (micro-BIC ou micro-BNC) et du régime micro-social. Elle ne requiert aucun apport de capital et bénéficie d’une simplicité de création et de gestion, grâce à des obligations comptables simplifiées. De plus, les cotisations sociales collectées par l’URSSAF demeurent peu élevées pour les auto-entrepreneurs (aussi appelés micro-entrepreneurs).

🫣 Ses inconvénients : le statut d’auto-entrepreneur est soumis à des seuils de chiffre d’affaires : 77 700€ pour les prestations de services et 188 700€ pour la vente de marchandises. En cas de dépassement sur 2 années de suite, vous serez alors automatiquement basculé vers le statut d’entreprise individuelle.

L’entreprise individuelle

😄 Ses avantages : un entrepreneur individuel bénéficie de formalités de création identiques à celles de l’auto-entreprise, d’obligations comptables allégées et d’aucun seuil de chiffre d’affaires annuel.

🥴 Ses inconvénients : des charges sociales plus importantes qu’en micro-entreprise.

La société

😎 Ses avantages : ce statut apparaît comme étant plus crédible aux yeux des investisseurs et des banques, facilitant ainsi l’obtention éventuelle d’un prêt bancaire. Être en société, c’est aussi pouvoir s’associer, bénéficier d’une couverture sociale idéale, et déduire les dépenses professionnelles du résultat fiscal.

😶‍🌫️ Ses inconvénients : des démarches d’immatriculation plus onéreuses et des obligations comptables importantes.

Le portage salarial

🤩 Ses avantages : ce statut « hybride » permet de bénéficier des mêmes avantages sociaux que les salariés tout en conservant une totale indépendance dans l’exercice de son activité professionnelle.

😵‍💫 Ses inconvénients : l’entreprise de portage salarial prend une commission sur votre prestation, en général 10%.

Ainsi, pour faire votre choix, vous devez vous questionner et émettre des projections futures sur votre activité professionnelle.

2️⃣ Effectuez les formalités pour créer votre entreprise auprès du guichet unique géré par l’INPI

Maintenant que vous avez fait le choix de votre statut juridique, l’étape suivante est : la réalisation des démarches auprès du guichet unique de l’INPI.

Le guichet unique, c’est quoi ?

Depuis le 1er janvier 2023, toutes les procédures de création, de modification ou de cessation d’activité se font via le site officiel du guichet unique géré par l’INPI. Par conséquent, il n’est désormais plus possible de réaliser ces formalités par le biais des CFE (Centres de formalités des entreprises).

Vous voulez vous lancer en auto-entreprise ou en EI ?

Si vous souhaitez vous lancer en auto-entreprise ou en entreprise individuelle, vous devez :

  • immatriculer votre entreprise auprès du guichet unique de l’INPI ;
  • vous inscrire sur le site de l’URSSAF ;
  • ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité ;
  • souscrire à des assurances professionnelles (en particulier la RC pro).

Vous souhaitez démarrer en société ?

Si vous souhaitez démarrer votre activité de photographe freelance en société, vous devez d’abord :

  • rédiger les statuts ;
  • faire un dépôt de capital ;
  • immatriculer votre société auprès du guichet unique de l’INPI ;
  • ouvrir un compte bancaire professionnel : c’est une obligation légale en société ;
  • publier un avis de création d’entreprise dans un journal d’annonces légales ;
  • souscrire à des assurances professionnelles.

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3️⃣ Réalisez un business plan

Une fois que vous avez déterminé votre statut juridique et effectué toutes les formalités nécessaires sur le site officiel de l’INPI, vous devez maintenant concevoir votre business plan. Ce dernier vous permettra d’obtenir une vue complète sur votre activité, en intégrant notamment :

  • le marché que vous visez ;
  • les services que vous proposez ;
  • la clientèle que vous ciblez ;
  • la stratégie commerciale (incluant les canaux de communication) ;
  • les projections économiques, englobant les dépenses essentielles, les recettes et les charges prévisionnelles.

4️⃣ Fixez votre TJM

Le TJM, de son nom le taux journalier moyen, représente le tarif facturé par un freelance à son client pour une prestation d’une journée. Il est généralement exprimé HT (hors taxes) mais peut aussi être indiqué TTC (toutes taxes comprises).

Pour déterminer votre TJM, vous devez impérativement tenir compte de :

  • votre niveau d’expérience ;
  • votre position géographique.

En effet, le taux journalier moyen pratiqué d’une ville à une autre ne sera pas le même. Ce dernier sera plus élevé dans des villes telles que Paris, Lyon ou encore Marseille car la demande y est forte et la compétition accrue.

Comment calculer le TJM ?

Sans simulateur

Pour calculer le TJM, c’est très simple ! Il vous suffit simplement d’appliquer la formule suivante :

TJM = (Salaire net annuel espéré + charges annuelles) / nombre de jours travaillés et facturés.

⚠️ Attention ! Votre TJM doit être rentable. En effet, le TJM est directement lié à votre chiffre d’affaires. Ainsi, fixer un TJM trop élevé pourrait certes vous permettre d’atteindre vos objectifs financiers plus rapidement mais cela risque également de décourager de nombreux clients potentiels. En revanche, établir un TJM trop bas peut susciter des inquiétudes chez la clientèle qui pourrait remettre en question la qualité de votre prestation. De plus, sous-évaluer votre taux journalier moyen, au point que le tarif proposé soit inférieur au coût journalier pourrait engendrer une perte financière conséquente pour vous.

Avec simulateur

Si vous n’êtes pas féru de calcul, vous pouvez également opter pour le simulateur de TJM en ligne Mon Salaire En Net qui calculera le TJM à votre place.

Simulateur de TJM Mon Salaire En Net

5️⃣ Trouvez vos premiers clients !

Enfin, nous y sommes ! Après avoir mené à bien chacune de ces étapes, il ne vous reste plus qu’à trouver le graal : vos premiers clients ! 😍

Pour cela, vous pouvez :

  • utiliser votre réseau : partagez votre CV ainsi que votre portfolio sur les réseaux sociaux tels que LinkedIn, Instagram, X (ex- Twitter) et Facebook. Cela vous permettra d’accroître votre visibilité et de faire connaître votre activité professionnelle autour de vous ;
  • regarder les offres d’emploi sur les plateformes de freelance : bien qu’il n’existe pas de plateformes freelance spécialisées pour les photographes, vous pouvez consulter les offres d’emploi sur des plateformes généralistes comme Malt, Fiverr, ou encore Upwork ;
  • créer votre site pour vendre vos photos en ligne : le site photographes.com propose ce service ;
  • faire de la prospection et du bouche-à-oreille : n’hésitez pas à rencontrer des entreprises en personne ou par téléphone. Vous pouvez également informer votre entourage, notamment votre famille et vos amis, de votre activité de photographe freelance afin de faire circuler cette information au maximum.

FAQ – Questions fréquentes

Quel est le TJM d’un photographe freelance ?

Tout d’abord, il est important de noter que le TJM d’un photographe indépendant varie selon plusieurs critères, notamment :

  • le niveau d’expérience ;
  • la nature de la prestation effectuée ;
  • la localisation géographique.

💰 Cependant, pour vous donner une idée, le taux journalier moyen d’un photographe freelance est généralement compris entre 300€ et 600€ voire 700€.

Comment trouver un photographe en freelance ?

Pour trouver un photographe freelance, vous pouvez vous rendre sur les plateformes freelance généralistes, comme Malt, Fiverr ou encore Upwork.

Faut-il un diplôme pour devenir photographe freelance ?

Non, pas nécessairement ! 😉

En effet, bien que poursuivre des études supérieures soit vivement conseillé pour devenir photographe freelance, cela n’est pas une obligation.

Quel est le code APE d’un photographe indépendant ?

Le code APE d’un photographe indépendant est le 7420Z. Ce code vous est attribué par l’INSEE lors de la déclaration d’activité et permet d’identifier la branche d’activité à laquelle vous appartenez.

Puis-je bénéficier d’aides telles que les allocations-chômage en tant que photographe freelance ?

Bien sûr ! 😀

Être enregistré sur France Travail (ex- Pôle emploi) n’est pas incompatible avec l’exercice d’une activité freelance. Cependant, il est essentiel de déclarer chaque mois votre activité ainsi que votre chiffre d’affaires lors de l’actualisation de votre situation. Les aides financières accordées par France Travail seront ajustées en fonction de vos revenus, ce qui signifie que vous ne recevrez pas la totalité des allocations-chômage que vous perceviez avant le début de votre activité indépendante. Selon votre situation vous pouvez également bénéficier d’autres aides financières, à savoir l’ARCE, l’ACRE, la prime d’activité, l’AAH, etc…

Besoin de renseignements complémentaires ou un avis à nous transmettre ? L’espace commentaire est fait pour ça ! Laissez-nous un message, l’équipe Indy se fera une joie d’y répondre ! 🤗

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par Lauriane Kadri

Lauriane est rédactrice de contenus chez Indy. Elle a la vocation de vous aider à devenir indépendants sur votre comptabilité.