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Tout savoir sur l’impôt sur le revenu locatif d’une location meublée !

Les revenus issus de la location meublée sont imposés selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR). Sur le plan fiscal, ces revenus relèvent de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Mais quels sont les revenus locatifs concernés ? Comment sont-ils imposés ? Comment les déclarer ? Faut-il payer la cotisation foncière des entreprises (CFE) ? Dans cet article, nous répondons à toutes ces questions, c’est parti !

Tout savoir sur l’impôt sur le revenu locatif d’une location meublée !

📝 En résumé :

  • L’impôt sur le revenu locatif s’applique aux loyers issus de la location meublée d’un logement ou d’une dépendance ;
  • En LMNP, ces revenus relèvent des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
  • Si vous louez occasionnellement une pièce de votre résidence principale et que vos recettes restent inférieures à 760€, vous êtes exonéré d’impôt. Pour une location habituelle, l’exonération est possible jusqu’au 31 décembre 2026 sous conditions ;
  • Avec le régime micro-BIC, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire (30% ou 50%) et ne pouvez donc pas déduire vos charges réelles. Sous 305€ d’encaissements annuels, vous êtes exonéré d’impôt ;
  • La déclaration se fait via le formulaire 2042-C-PRO (micro) ou 2031-SD (réel), après inscription au répertoire Sirène et obtention d’un numéro SIRET ;
  • Si vos recettes sont supérieures à 23 000€ pour des locations de courte durée, vous êtes redevable de cotisations sociales ;
  • La cotisation foncière des entreprises (CFE) peut être due en fonction de l’usage et de l’emplacement du logement.

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Quels revenus locatifs sont concernés ?

Tout d’abord, la location meublée implique deux acteurs, à savoir le bailleur (propriétaire) et le locataire.

En tant que bailleur, vous devez payer des impôts sur les loyers perçus dès lors que vous louez un logement meublé.

Exemple :

Si vous mettez en location :

  • Un gîte rural équipé et prêt à l’usage ;
  • Un bien immobilier à la campagne avec tout le nécessaire ;
  • Un bien immobilier meublé en bord de mer ;

Vous êtes également concerné si vous louez une dépendance de votre habitation (parking, cave, piscine, etc.) et que vous fournissez un service ou une prestation associée.

Sans prestation complémentaire, ces revenus relèvent des revenus fonciers.

Le régime d’imposition varie selon le type de bien immobilier meublé que vous mettez en location. Voyons cela plus en détail ensemble !

1- Le cas général

En tant que loueur en meublé non professionnel (LMNP), vous devez déclarer les revenus perçus au titre de la location de logements meublés. Comme vu plus haut dans l’article, ces revenus sont imposés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Aux yeux de l’administration fiscale, vous êtes considéré comme loueur non professionnel si vous cochez au moins l’une de ces conditions :

  • Les recettes annuelles issues de cette activité, pour l’ensemble du foyer fiscal, ne dépassent pas 23 000€ ;
  • Les encaissements (soit les loyers des meublés) sont inférieurs au total des autres revenus d’activité de votre foyer fiscal (salaires, autres BIC, etc.).

2- La location occasionnelle d’une pièce de votre domicile

Les revenus tirés d’une location meublée occasionnelle sont imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Cependant, une exonération est accordée si les deux conditions suivantes sont réunies :

  • Vous louez une ou plusieurs pièces de votre résidence principale à des personnes de passage ;
  • Les recettes annuelles perçues sont inférieures à 760€ TTC (toutes taxes comprises).

3- La location habituelle d’une pièce de votre domicile

Enfin, les revenus issus d’une location meublée habituelle sont également imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

En revanche, vous pouvez bénéficier d’une exonération si vous louez ou sous-louez une partie de votre résidence principale. Il convient toutefois de souligner que ce dispositif est en vigueur uniquement jusqu’au 31 décembre 2026.

Pour en bénéficier, c’est très simple ! Vous devez remplir les conditions ci-dessous :

  • La ou les pièces louées doivent constituer la résidence principale du locataire (ou sa résidence temporaire, par exemple pour un salarié saisonnier) ;
  • Le loyer doit être fixé dans des limites dites « raisonnables ».

Pour information, les plafonds de loyer (hors charges) à ne pas dépasser pour l’année 2025 sont les suivants :

  • 213 €/m² de surface habitable en Île-de-France ;
  • 157 €/m² de surface habitable dans les autres régions.

Exemple :
Pour une chambre de 15 m² située en Île-de-France, le loyer est exonéré d’impôt si son montant ne dépasse pas 3195€ par an, soit environ 266€ par mois.

 
Une pièce de logement meublé louée occasionnellement

Comment les revenus locatifs d’une location meublée sont-ils imposés ?

Tout d’abord, en tant que loueur en meublé non professionnel, les loyers que vous encaissez pour la location de biens immobiliers meublés sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu (à un taux d’imposition allant de 0% à 45% selon votre tranche de revenus).

Selon le montant de vos revenus locatifs, deux régimes sont possibles :

  • Le régime micro-BIC ;
  • Le régime réel d’imposition qui s’applique par défaut au-delà d’un certain seuil.

Le régime micro-BIC prévoit un abattement forfaitaire, tandis que le régime réel permet de déduire l’ensemble de vos frais et charges professionnels.

Le mode d’imposition n’est pas le même en fonction du type de logement meublé que vous louez.

Le régime micro-BIC

Sauf en cas d’option pour le régime réel, le régime micro-BIC (souvent présenté à tort comme le régime du micro-foncier meublé) s’applique de plein droit aux :

  • Locations meublées longue durée et meublés de tourisme non classés, dont les revenus locatifs annuels ne dépassent pas 15 000 € ;
  • Chambres d’hôtes et meublés de tourisme classés dont les revenus locatifs n’excèdent pas 77 700 €.

Le bénéfice imposable correspond alors aux recettes diminuées d’un abattement forfaitaire de 30% ou 50% pour frais. Vous ne pouvez pas déduire vos charges réelles. Ici, le calcul de l’impôt sur le revenu locatif est le suivant : recettes – abattement forfaitaire = bénéfice imposable, auquel on applique le taux d’imposition correspondant.

Bon à savoir : si vos recettes sont inférieures à 305€, vous êtes exonéré d’impôt.

Le régime réel

Quant au régime réel, il s’applique aux :

  • Locations meublées longue durée et meublés de tourisme non classés, dont les revenus locatifs annuels dépassent 15 000 € ;
  • Chambres d’hôtes et meublés de tourisme classés dont les revenus locatifs excèdent 77 700 €.

À ce sujet, il convient de souligner que si vous dépassez les seuils, le passage au régime réel se fait automatiquement. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi sélectionner volontairement le régime du bénéfice réel. En effet, entre les deux régimes d’imposition, le choix vous revient.

Cette option doit être exercée avant la date limite de dépôt de votre déclaration de revenus 2025, prévue au printemps 2026. Une fois choisie, elle est reconduite automatiquement chaque année sauf si vous décidez d’y renoncer.

Sous ce régime, votre revenu net imposable est calculé en retirant de vos recettes tous les frais et charges liés à votre activité. Concrètement, cela donne : impôt sur le revenu = recettes – charges réelles = bénéfice imposable, auquel on applique le taux d’imposition correspondant.

De plus, notez que vous pouvez déduire les charges réellement engagées dans l’intérêt de votre location meublée, à condition néanmoins de pouvoir en apporter la preuve (pensez donc à conserver tous les justificatifs !).

Exemple :

Dans cette situation, vous pouvez tout à fait déduire des loyers de vos locations meublées l’amortissement du prix d’achat du logement ainsi que du mobilier.

Si vos charges dépassent vos loyers, vous générez alors un déficit que vous pouvez déduire de vos revenus locatifs non professionnels de la même année, puis reporter sur les dix années suivantes. Attention toutefois : la déduction du déficit sur votre revenu global est réservée aux loueurs en meublé professionnels (LMP).

Comment les déclarer ?

Au régime micro-BIC

Si vous relevez du régime micro-BIC (micro-entreprise), vous devez déclarer auprès de l’administration fiscale le montant brut de vos recettes dans votre déclaration de revenus. Pour ce faire, vous pouvez compléter le formulaire n°2042-C-PRO directement en ligne via le site impots.gouv.fr.

Il est également obligatoire d’être inscrit au répertoire Sirène de l’Insee. Cette démarche est gratuite et s’effectue en ligne sur le Guichet des formalités des entreprises. Suite à votre inscription, un numéro SIRET vous sera attribué. Vous devrez alors le reporter sur votre déclaration complémentaire de revenus.

Pour vous accompagner dans votre déclaration, vous pouvez consulter plusieurs documents :

  • La brochure pratique de l’impôt sur le revenu ;
  • Le dépliant d’information sur les loueurs en meublé non professionnels ;
  • La notice explicative de la déclaration de revenus.

Tous ces documents sont disponibles sur le site du Service Public.

Les cases à remplir et à cocher sont précisées dans la brochure pratique de l’impôt sur le revenu.

Au régime réel

Si vous relevez du régime réel, vous devez remplir le formulaire 2031-SD, puis reporter les montants sur votre déclaration de revenus n°2042-C-PRO

Comme pour le régime micro-BIC, vous devez également être inscrit au répertoire Sirène de l’Insee et c’est suite à cette inscription que vous sera attribué votre numéro SIRET. Ce numéro est à reporter sur votre déclaration complémentaire de revenus

Les cases à cocher sont, ici aussi, précisées sur la brochure pratique de l’impôt sur le revenu.

Point important sur la fiscalité des meublés de tourisme (locations saisonnières) : si vous louez un logement meublé à une clientèle de passage, pour de courts séjours (à la journée, à la semaine ou au mois) sans qu’il s’agisse de leur domicile et que vos recettes annuelles dépassent 23 000€, vous êtes alors redevable des cotisations sociales.

Pour information, la date limite pour déclarer les revenus que vous percevez en cette année 2025 sera au cours du mois d’avril 2026.

Récapitulatif

Pour que ce soit plus simple à comprendre, nous vous proposons ci-dessous un petit tableau récapitulatif sur l’imposition des revenus locatifs :

Régime d’impositionQui est concerné ?Charges déductibles ?Déclaration à remplir
Régime micro-BIC– Locations meublées longue durée et meublés de tourisme non classés, dont les revenus locatifs annuels ne dépassent pas 15 000 € ;
 
– Chambres d’hôtes et meublés de tourisme classés dont les revenus locatifs ne dépassent pas 77 700 €.
❌ Non, les charges ne sont pas déductibles.
 
Vous bénéficiez toutefois d’un abattement forfaitaire (30% ou 50%).
Formulaire 2042-C-PRO
Régime réel– Locations meublées longue durée et meublés de tourisme non classés, dont les revenus locatifs annuels sont supérieurs à 15 000 € ;
 
– Chambres d’hôtes et meublés de tourisme classés dont les revenus locatifs sont supérieurs à 77 700 €.
 
👉 Passer au régime réel peut aussi être un choix volontaire.
✅ Oui, les charges sont déductibles.
 
Exemples :
– Les dépenses de travaux comme les travaux d’isolation, le changement du système de chauffage, les travaux d’entretien, de réparation ou encore de construction ;
– Les intérêts d’emprunts ;
– Les frais d’assurance ;
– La taxe foncière ;
– La CFE ;
– Les frais de comptabilité ;
– Etc.
Formulaire 2031-SD (les montants doivent aussi être reportés sur la 2042-C-PRO)

Est-il obligatoire de payer la cotisation foncière des entreprises ?

Le paiement de la cotisation foncière des entreprises (CFE) varie selon votre situation. En effet, l’obligation de régler ou non cet impôt dépend en grande partie de :

  • L’emplacement du logement ;
  • Et de l’usage que vous en faites.

Vous souhaitez savoir si vous êtes redevable ou non de cet impôt ? Dans ce cas, rapprochez-vous du service des impôts des entreprises (SIE) dont dépend le bien loué.

Pour en apprendre davantage sur la cotisation foncière des entreprises, n’hésitez pas à consulter cette page du site officiel du Service Public.

D’autres questions sur cet article ou tout autre sujet (TVA, défiscalisation en location meublée, charges déductibles, gestion comptable…) ? Laissez-nous un commentaire dans l’espace ci-dessous, l’équipe Indy se fera une joie d’y répondre ! 🤗

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par Lauriane Kadri

Lauriane est rédactrice de contenus chez Indy. Elle a la vocation de vous aider à devenir indépendants sur votre comptabilité.

Questions fréquentes

Comment sont imposés les revenus locatifs ?

Les loyers d’une location meublée sont imposés dans la catégorie des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux). Vous pouvez être au régime micro-BIC et bénéficier d'un abattement forfaitaire (30% ou 50%) ou au régime réel qui permet alors de déduire vos frais et charges. Ces revenus sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Quelle est la différence fiscale entre location meublée et vide ?

Les loyers d’un logement meublé relèvent des BIC, avec possibilité d’amortir le bien et le mobilier au régime réel. Les loyers d’une location vide (ou location nue) sont imposés comme revenus fonciers, avec un abattement de 30% au micro-foncier et des règles de déduction différentes.

Comment calculer l'impôt sur le revenu locatif ?

Au régime micro-BIC, vous appliquez un abattement forfaitaire sur vos recettes (30% ou 50% selon votre situation). Le solde est ensuite ajouté à vos autres revenus imposables. Au régime réel, vous retranchez les charges et amortissements réellement engagés. Le résultat net est ensuite soumis au barème de l’impôt.

Qui est redevable de l'impôt sur le revenu locatif ?

Tout propriétaire qui perçoit des loyers d’une location meublée est imposable, qu’il soit loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou professionnel (LMP). Vous devez déclarer vos revenus même si vous louez seulement une partie de votre domicile.

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