La création d’une entreprise de VTC attire de plus en plus. Ces Voitures de Transport avec Chauffeur permettent en théorie à tout titulaire d’un permis B de lancer une activité rémunérée rapidement et à moindre coût. Néanmoins, en pratique, comme toute création d’entreprise, la création d’une entreprise VTC implique le respect d’un certain nombre de conditions et un projet bien préparé pour être réellement rentable. Alors quelles sont les conditions pour devenir VTC ? Quelles démarches effectuer ? Quel statut choisir ? Ce guide vous accompagne pas à pas pour que la création de votre entreprise VTC se fasse dans les meilleures conditions.

En résumé
- Devenir chauffeur VTC en 2025 demande de respecter les conditions légales liées au permis, au casier judiciaire et à la résidence ;
- Réussir l’examen VTC et obtenir la carte professionnelle est indispensable pour exercer ;
- Le choix du statut juridique entre micro-entreprise ou société influence la fiscalité et les obligations administratives ;
- La création de l’entreprise passe par l’immatriculation au Répertoire National des Entreprises (RNE), l’inscription au registre VTC et la souscription aux assurances obligatoires.
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Les prérequis avant la création d’une entreprise VTC
Avant de créer une entreprise VTC, il est essentiel de comprendre les bases de ce métier. Le chauffeur VTC transporte des passagers uniquement sur réservation, avec des tarifs libres fixés à l’avance. La plupart exercent via des plateformes comme Uber ou Bolt, qui imposent souvent des critères plus stricts que la réglementation générale. Nous allons donc présenter ici les règles communes à tous, en gardant à l’esprit que certaines plateformes peuvent ajouter leurs propres conditions.
Les conditions pour devenir chauffeur VTC
Les étapes pour créer une entreprise diffèrent selon le type d’entreprise choisi. Pour la création d’une entreprise VTC, les étapes, les critères d’éligibilité et les conditions légales sont énoncés par les articles L-3120-1 et suivants du code des Transports.
On pourrait résumer les prérequis à la création d’une entreprise VTC avec les conditions suivantes :
- être majeur et titulaire du permis B depuis au moins 3 ans (2 en cas de conduite accompagnée) ;
- présenter un casier judiciaire vierge de condamnations incompatibles avec l’activité (sur le bulletin n°2) ;
- obtenir un avis médical favorable confirmant votre aptitude à exercer le métier.
La formation et l’examen VTC
La formation VTC
Si la formation n’est pas obligatoire, elle est toutefois fortement recommandée pour réussir l’examen. Selon les centres, la durée varie de 50 à 300 heures, en présentiel ou à distance, pour un coût généralement compris entre 400 et 3 000 €.
L’examen pour devenir VTC
L’examen est organisé par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de chaque région. L’inscription se fait en ligne, les sessions sont nationales et régulières, avec au moins une session par trimestre dans chaque région.
L’épreuve s’effectue en deux parties : une partie écrite avec un tronc commun (réglementation, gestion, sécurité routière, langues) et des épreuves spécifiques liées au métier de chauffeur VTC. Ensuite à lieu une épreuve pratique sous forme de mise en situation réelle, où sont évaluées la conduite, la relation client et la connaissance du secteur.
Après la réussite et le renouvellement
La CMA délivre une attestation permettant de demander la carte professionnelle de VTC auprès de la préfecture. Le renouvellement impose une formation continue de quatorze heures tous les cinq ans.
Le choix du véhicule VTC
La création d’une entreprise VTC impose de choisir un véhicule qui respecte certains critères légaux propres à cette activité :
- 4 à 9 places, conducteur compris ;
- 4 portes minimum ;
- Véhicule âgé de moins de 7 ans (sauf voitures de collection) ;
- Dimensions minimales : 4,50 m de longueur et 1,70 m de largeur ;
- Puissance moteur d’au moins 84 kW.
Au-delà de la loi, d’autres contraintes existent. Certaines plateformes comme Uber refusent désormais les véhicules diesel et privilégient les modèles hybrides ou électriques. Par ailleurs, les grandes villes renforcent leurs règles de circulation : sans vignette Crit’Air adaptée, l’accès aux zones à faibles émissions peut être limité, voire interdit.
Le choix du véhicule devra être mûrement réfléchi et votre rentabilité devra être soigneusement calculée. En effet, dans le cas de la création d’une entreprise VTC, le choix du véhicule est ce qui impactera le plus le coût de la création de votre entreprise.
Certaines plateformes comme Uber proposent des outils pour vérifier si votre véhicule est conforme aux critères VTC et faciliter le choix.

Quel statut juridique choisir pour se lancer en tant que VTC ?
Les statuts juridiques possibles pour un chauffeur VTC
Une fois l’examen en poche, la prochaine étape pour la création d’une entreprise VTC consiste à choisir son statut juridique. Deux grandes options s’offrent à vous :
- L’entreprise individuelle (EI), qui inclut le régime de la micro-entreprise. Ce choix séduit souvent les débutants, car il offre des démarches simples et des cotisations sociales réduites. En revanche, il ne permet pas la déduction des frais professionnels. De plus, l’entrepreneur individuel ne peut pas dépasser certains plafonds de chiffre d’affaires.
- La société (EURL, SASU, SARL…), plus adaptée aux projets plus ambitieux ou aux collaborations. Ce statut permet de déduire vos charges, de protéger davantage votre patrimoine, voire d’embaucher des salariés. En contrepartie, les formalités sont plus lourdes et nécessitent la rédaction de statuts.
Comparatif des statuts du VTC
Au moment de la création d’une entreprise VTC, le choix du statut juridique dépend de votre projet. Ce tableau comparatif vous permettra d’y voir plus clair de façon simple, mais si le doute persiste, il peut être utile de bénéficier d’un accompagnement pour créer votre entreprise afin de comparer les régimes et sécuriser votre décision.
| Statut | Avantages | Limites | Pour qui ? |
| Entreprise individuelle | Démarches rapides et simplifiées, cotisations sociales réduites, fiscalité allégée | Plafond de chiffre d’affaires, pas de déduction des frais | Idéal pour débuter ou tester l’activité |
| Société (EURL, SASU, SARL) | Déduction des charges, meilleure protection sociale et patrimoniale, possibilité d’embaucher | Formalités plus lourdes, frais de création plus élevés | Recommandé pour les projets à long terme ou avec associés |
Les démarches administratives de création d’une entreprise VTC
La création d’entreprise VTC implique plusieurs formalités obligatoires : immatriculation, carte professionnelle, assurances obligatoires et gestion quotidienne comme la comptabilité et la facturation.
L’immatriculation de l’entreprise
Après avoir choisi votre statut, vous devez procéder à l’immatriculation de votre entreprise individuelle ou de votre société au Répertoire National des Entreprises. Cette démarche se fait exclusivement en ligne via le guichet unique des formalités d’entreprises.
Pour une première inscription au RNE, la liste des documents à fournir est la suivante :
- attestation d’assurance de responsabilité civile professionnelle ;
- carte grise du véhicule utilisé ;
- copie de la carte professionnelle de chauffeur VTC ;
- preuve de garantie financière de 1 500 € par véhicule. Cette garantie n’est pas obligatoire si vous êtes propriétaire du véhicule ou si vous le louez pour une durée supérieure à 6 mois, à condition de fournir les justificatifs correspondants.
Les assurances et les obligations réglementaires
Dans le cadre de la création d’une entreprise VTC, il est impératif de souscrire à une assurance professionnelle, elle assure à la fois votre protection et celle de vos clients.
Voici les assurances obligatoires :
- Responsabilité civile exploitation (RC Pro Exploitation) : couvre les dommages causés aux clients dans le cadre de votre activité (retard, bagages endommagés, erreur d’itinéraire, etc.) ;
- Responsabilité civile circulation (RC Pro Circulation) : protège contre les dommages matériels ou corporels causés à des tiers lors de la conduite ;
- Assurance véhicule adaptée : le véhicule doit être déclaré comme servant au transport rémunéré de passagers. La formule tous risques est fortement recommandée.
En cas de défaut d’assurance, vous risquez jusqu’à 3 750 € d’amende et le retrait de votre carte professionnelle.
- être inscrit au registre des exploitants VTC ;
- soumettre son véhicule à un contrôle technique annuel ;
- afficher la vignette officielle VTC sur son pare-brise.
La gestion de l’activité au quotidien
Une fois votre création d’entreprise VTC réalisée, il est essentiel d’organiser la gestion quotidienne de votre activité pour assurer sa pérennité et sa conformité légale.
La tenue de la comptabilité et facturation
Même en micro-entreprise, vous devez suivre vos recettes et dépenses. Une comptabilité claire facilite la déclaration fiscale, le suivi de votre chiffre d’affaires et le respect des obligations légales. La facturation doit inclure toutes les mentions obligatoires, comme votre numéro SIRET, le détail de la course et le montant TTC.
Le compte bancaire professionnel
L’ouverture d’un compte bancaire dédié à votre activité est recommandée pour séparer vos finances personnelles et professionnelles. Cela simplifie le suivi des recettes, le paiement des cotisations sociales et des impôts, et vous permet de présenter des documents clairs en cas de contrôle.
Les outils et logiciels utiles pour les chauffeurs VTC
Différents outils peuvent vous aider à gérer votre activité efficacement :
- Des logiciels de comptabilité et de facturation adaptés aux micro-entrepreneurs ou aux sociétés ;
- Des applications de suivi de courses et de clients ;
- Des outils de planification et de gestion du temps.
Enfin, pour ceux qui souhaitent combiner leurs revenus actuels avec le démarrage de leur activité, il est possible de vous renseigner sur le cumul chômage et création d’entreprise afin de bénéficier d’un soutien financier pendant le lancement de votre entreprise.
