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Quelle fiscalité pour une location nue ?

Investir dans l’immobilier locatif peut être une excellente manière de se constituer un revenu complémentaire ou de préparer sa retraite. Mais avant de percevoir ses premiers loyers, il est essentiel de comprendre comment vos revenus seront imposés. En France, la fiscalité diffère selon le mode de location : logement meublé (LMNP ou LMP) ou vide. Alors que la location nue, est soumise aux revenus fonciers, la location meublée, elle est rattachée aux Bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Aujourd’hui, intéressons-nous à la location vide : quelle fiscalité s’applique, quel régime fiscal choisir et quelles obligations respecter ? Indy vous dit tout ! 

Quelle fiscalité pour une location nue ?

En résumé : 

  • La location nue correspond à la mise en location d’un logement vide, soumis à un bail classique de 3 ou 6 ans ;
  • Les loyers perçus sont imposés dans la catégorie des revenus fonciers ;
  • Deux régimes fiscaux existent :
    • Micro-foncier : si vos loyers ne dépassent pas 15 000 € par an, avec un abattement de 30 % ;
    • Régime réel : obligatoire au-delà de 15 000 €, ou sur option si vous voulez déduire vos charges réelles (travaux, intérêts d’emprunt, etc.).
  • Le choix entre location nue et meublée dépend de vos objectifs : stabilité et simplicité fiscale pour la location nue, rentabilité optimisée mais gestion plus contraignante pour la meublée.

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Qu’est-ce que la location nue ? 

Définition 

La location nue correspond à la mise en location d’un logement vide, c’est-à-dire dépourvu des meubles et équipements nécessaires à la vie courante. Concrètement, un appartement ou une maison loué “nu” ne comporte que les installations fixes (cuisine équipée si elle est encastrée, salle de bain, chauffage), mais le locataire doit apporter son propre mobilier : lit, canapé, table, chaises, électroménager mobile. 

Ce dispositif est encadrée par la loi du 6 juillet 1989, qui fixe des règles précises pour protéger à la fois le bailleur et le locataire. Pour plus de détails sur cette loi, cliquez ici.

Conditions

La location nue est encadrée par une réglementation spécifique : 

  • Durée du bail : minimum 3 ans si le propriétaire est un particulier, 6 ans s’il s’agit d’une société (Société civile immobilière, par exemple) ;
  • Usage du logement : résidence principale du locataire, mais aussi résidence secondaire possible ;
  • Caution et dépôt de garantie : le propriétaire peut exiger un dépôt équivalent à un mois de loyer hors charges ;
  • Préavis : 3 mois pour le locataire (réduit à 1 mois dans certains cas), 6 mois pour le bailleur.

Quelle fiscalité pour la location nue ? 

Les loyers que vous percevez en louant un logement vide ne sont pas imposés dans la même catégorie que ceux des locations meublées. Ils ne relèvent pas des BIC (Bénéfices industriels et commerciaux), mais des revenus fonciers. Cela signifie que vous allez devoir les intégrer à votre déclaration de revenus annuelle, et que vous devrez choisir entre deux régimes fiscaux distincts : le régime micro-foncier ou le régime réel. 

Le régime micro-foncier 

Le régime micro-foncier est le plus simple et accessible.

Il s’applique automatiquement dès lors que vos revenus fonciers ne dépassent pas 15 000 € par an. Concrètement, il suffit d’indiquer le montant total de vos loyers bruts sur votre déclaration de revenus classique, et l’administration fiscale applique automatiquement un abattement forfaitaire de 30 %.

Cet abattement est censé couvrir toutes les charges que vous pourriez avoir : les travaux, les intérêts d’emprunt, les assurances ou encore les charges de copropriété. Résultat, vous êtes imposé uniquement sur 70 % des loyers réellement encaissés.

Prenons un exemple concret : Vous louez un appartement vide et vous percevez 10 000 € de loyers par an. Si vous êtes au régime micro-foncier, l’administration applique automatiquement un abattement forfaitaire de 30 % pour tenir compte de vos charges. Vous ne serez donc imposé que sur 7 000 € (10 000 € – 30 %).

Attention, le régime micro-foncier n’est vraiment intéressant que si vos charges réelles sont inférieures à 30 % de vos loyers. Si vous avez beaucoup de frais, par exemple des travaux importants, des intérêts d’emprunt ou de fortes charges de copropriété, il peut être plus avantageux d’opter pour le régime réel, qui vous permet de déduire l’intégralité de ces dépenses. 

Le régime réel 

Le régime réel s’applique obligatoirement si vos loyers annuels dépassent 15 000€. Mais il peut aussi être choisi volontairement, même en dessous de ce seuil, si vous estimez que vos charges sont plus importantes que l’abattement de 30 % accordé par le micro-foncier.

Il permet avant tout de déduire toutes les charges réelles supportées par le propriétaire : 

  • Les intérêts et frais d’emprunt ;
  • Les travaux d’entretien ou d’amélioration ;
  • Les assurances ; 
  • Les charges de copropriété ;
  • Les frais de gestion d’agence ;
  • Les honoraires d’expert ;
  • La taxe foncière.

Ce régime offre une vision plus fidèle de vos revenus locatifs nets. Dans certains cas, lorsque les charges dépassent le montant des loyers, il est même possible de dégager un déficit foncier. Celui-ci peut être imputé sur votre revenu global, dans la limite de 10 700€ par an, ce qui constitue un avantage fiscal non négligeable.

En revanche, le régime réel impose une gestion beaucoup plus rigoureuse. Vous devez remplir une déclaration spécifique, la déclaration n°2044, et conserver l’ensemble de vos justificatifs pour pouvoir prouver vos charges en cas de contrôle. C’est un régime plus exigeant, qui nécessite de suivre attentivement ses finances.

Location nue ou location meublée  : que choisir ?

La grande question pour tout investisseur immobilier est de savoir s’il est plus intéressant de louer son bien vide ou en meublé. Il n’existe pas de réponse unique : tout dépend de vos objectifs financiers, de votre profil d’investisseur et du type de locataires que vous souhaitez attirer. Chaque option possède ses avantages et contraintes, et comprendre la fiscalité LMNP par rapport à la fiscalité de la location nue est un point clé pour faire le bon choix.

CritèreLocation nueLocation meublée (LMNP)
Durée de bailBaux de 3 ans renouvelables (6 ans si société)
Stabilité et turnover faible
Généralement baux d’un an renouvelable (9 mois pour étudiants)
Flexibilité mais rotation plus fréquente
Profil des locatairesFamilles, couples, seniors, locataires sur le long terme avec leurs propres meublesÉtudiants, jeunes actifs, professionnels en mobilité, vacanciers
Dépend de la localisation et de la demande
Loyer et rentabilitéLoyers stables mais souvent inférieurs
Rentabilité brute moindre
Loyers généralement 10 à 20 % plus élevés, jusqu’à +15 % dans les zones tendues.
Dépend fortement de la demande locale
FiscalitéMicrofoncier : abattement 30 % sur loyers
Régime réel : déduction des charges réelles, sans amortissement
Micro-BIC : abattement 50 % (ou 30 % pour meublé de tourisme non classé)
Régime réel BIC : déduction des charges et amortissement, pouvant réduire le revenu imposable à zéro
Gestion et contraintesGestion simple : loyers déclarés comme revenus fonciers, baux longs, peu de suiviGestion plus lourde : mobilier à fournir et entretenir, états des lieux fréquents, suivi administratif LMNP, CFE éventuelle
AvantagesSimplicité, stabilité, sécurité sur le long terme, peu de démarchesLoyers plus élevés, fiscalité optimisée, possibilité de réduire l’impôt à zéro, forte rentabilité nette dans les zones attractives
InconvénientsRentabilité brute moins élevée, fiscalité moins optimisée, moins de flexibilitéGestion plus lourde, rotation plus fréquente, formalités administratives et obligations fiscales plus nombreuses

Durée de bail et stabilité

La durée du bail joue un rôle central dans la stabilité de vos loyers.

Location nue 

En location nue, les baux sont de trois ans renouvelables pour un particulier, et peuvent aller jusqu’à six ans si le logement appartient à une société. Cette durée offre une sécurité appréciable : les locataires restent souvent plusieurs années, ce qui réduit le turnover et assure un revenu stable.

Location meublé

À l’inverse, la location meublée, qu’il s’agisse d’un bail classique ou d’un meublé de tourisme, implique des contrats plus courts : un an renouvelable, ou neuf mois si l’on cible les étudiants.

Cette flexibilité permet de récupérer plus rapidement le logement en cas de besoin, mais entraîne aussi un turnover plus fréquent des occupants.

Pour un investisseur recherchant une stratégie long terme et peu de rotation, la location nue est souvent plus adaptée.

Profil des locataires

Le type de locataires que vous souhaitez attirer influence aussi le choix du mode de location.

Location nue

Les logements vides séduisent principalement des familles, des couples et des seniors qui emménagent pour plusieurs années avec leurs propres meubles.

Location meublée

La location meublée attire davantage les jeunes actifs, les étudiants, les professionnels en mobilité ou encore les vacanciers pour les locations saisonnières.

Votre choix doit avant tout tenir compte de la demande locale. Près d’une université ou dans un centre-ville animé, un studio meublé trouvera facilement preneur, car il répond aux besoins des étudiants et jeunes actifs. À l’inverse, dans une zone pavillonnaire fréquentée par des familles, un T3 ou T4 en location nue sera beaucoup plus simple à louer sur le long terme, et vous offrira stabilité et revenus réguliers. 

Loyer et rentabilité

Sur le plan financier, le meublé permet généralement de percevoir des loyers supérieur 10 à 20 % plus élevés que ceux d’un logement vide, ce qui améliore la rentabilité brute de l’investissement. 

Cependant, cet avantage ne doit pas être surestimé : dans les petites villes ou les zones où la demande locative est faible, l’écart avec un logement vide peut être quasi nul. À l’inverse, dans des villes très recherchées comme Paris ou certaines zones tendues, un studio meublé peut rapporter jusqu’à 15 % de plus qu’un logement vide comparable, simplement parce que la demande pour ce type de bien est forte et que les locataires sont prêts à payer pour le confort et la flexibilité. 

 une location meublée souvent plus rentable que la location nue

Fiscalité et revenus nets

C’est souvent le critère décisif pour choisir entre nue et meublée.

Location nue 

Dans un premier temps, la location nue offre un régime fiscal simple : le micro-foncier permet de profiter d’uun abattement forfaitaire de 30 % sur les loyers pour couvrir vos charges, tandis que le régime réel vous autorise à déduire vos dépenses réelles mais sans les amortissements. 

Location meublée

La location meublée, sous le statut LMNP, bénéficie d’avantages fiscaux importants : le régime micro-BIC permet de profiter d’un abattement forfaitaire de 50 % (ou 30 % pour un meublé de tourisme non classé), tandis que le régime réel BIC autorise la déduction des charges et l’amortissement du bien, ce qui peut, dans certains cas, ramener votre revenu imposable à zéro. 

Sur le long terme, cette différence peut vous permet d’économiser plusieurs milliers d’euros chaque année.

La location meublée est donc particulièrement intéressante si votre objectif est d’optimiser le calcul impôt revenu locatif meublé et la rentabilité nette de votre investissement.

Gestion et contraintes

Location nue

La location nue séduit par sa simplicité. Les loyers sont déclarés comme revenus fonciers, les baux sont longs et la gestion quotidienne reste relativement légère. Cette stabilité permet de limiter les imprévus, mais s’accompagne d’une flexibilité moins importante et d’une rentabilité brute généralement inférieure à celle d’un logement meublé.

Location meublée 

À l’inverse, la location meublée demande une implication plus importante que la location vide. Louer un logement meublé implique non seulement de fournir le mobilier nécessaire, mais aussi de l’entretenir et de le renouveler régulièrement pour maintenir l’attractivité du bien. Les rotations de locataires sont plus fréquentes, entraînant des états des lieux plus détaillés et un suivi constant du logement.

Côté administratif, il faut gérer le statut LMNP, respecter les obligations fiscales et parfois s’acquitter de la Cotisation fiscale des entreprises, ce qui nécessite une organisation rigoureuse. 

En définitive, votre choix dépend de vos priorités. Si vous souhaitez maximiser la rentabilité de votre investissement et profiter d’avantages fiscaux, la location meublée est souvent la plus intéressante, surtout dans les zones où la demande pour les logements meublés ou saisonniers est élevée. En revanche, si vous privilégiez la sécurité, la simplicité de gestion et des loyers stables sur le long terme, la location vide reste une option plus adaptée, même si le rendement net est généralement plus faible.

Des interrogations sur la fiscalité de la location nue, de l’imposition sur les loyers ou sur les revenus locatifs  ? Nous vous répondons dans les commentaires ! 

Indy : bien plus qu'une app de comptabilité - Créer un compte  

par Julie Pay Vargas

Julie est rédactrice de contenu chez Indy. Spécialiste des entreprises soumises à l'impôt sur les sociétés, elle partage toutes ses connaissances afin de rendre la comptabilité accessible à tous !

Questions fréquentes

Qu’est-ce que la location nue ?

Elle consiste à mettre en location un logement vide, sans mobilier.

Je veux investir dans l'immobilier, quel régime fiscal choisir pour une location nue ?

Vous pouvez opter pour le micro-foncier si vos revenus sont modestes (inférieurs à 15 000€) ou pour le régime réel si vos charges sont élevées.

Peut-on déduire toutes les charges en location nue ?

Oui, mais seulement avec le régime réel, qui permet de déduire les charges réellement payées pour le logement.

Dois-je payer la CFE pour une location nue ?

Non, la CFE ne concerne que les activités commerciales ou professionnelles, comme la location meublée. 

Quelles sont les charges déductibles au réel ?

Parmi les charges déductibles, nous pouvons citer les intérêts d’emprunt, la taxe foncière, les frais de gestion, les travaux d’entretien et d’amélioration, l'assurance propriétaire non occupant, ou encore les charges de copropriété.

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