Le statut de Loueur Meublé Professionnel (LMP) offre des avantages fiscaux et financiers particulièrement intéressants pour les investisseurs. Mais ce régime ne s’adresse pas à tous : pour y accéder, vous devez remplir plusieurs critères bien précis. Quelles sont ces conditions ? Et quels sont les avantages du LMP ? Nous vous expliquons tout. C’est parti !

En résumé :
Pour être considéré en tant que LMP vous devez remplir plusieurs conditions :
- Les recettes provenant de la location meublée doivent dépasser 23 000 € par an ;
- Ces recettes doivent constituer plus de la moitié des revenus du foyer fiscal ;
- Vous devez louer des biens meublés de façon régulière, ce qui exclut toute location occasionnelle.
Ces conditions sont cumulatives, et si l’une d’elles n’est pas remplie, vous serez automatiquement soumis au statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP).
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Quelles sont les conditions pour être Loueur Meublé Professionnel ?
Pour bénéficier du statut de LMP, vous devez remplir plusieurs conditions :
- Vos recettes issues de la location meublée doivent dépasser 23 000 € par an ;
- Ces recettes doivent représenter plus de 50 % des revenus d’activité de votre foyer fiscal (salaires, BIC, BNC, etc.). Autrement dit, la location meublée doit constituer votre principale source de revenus professionnels ;
- Vous devez bien entendu louer un ou plusieurs biens meublés de façon régulière. Le statut LMP ne s’applique pas aux locations ponctuelles ou occasionnelles.
Ces conditions sont cumulatives. Si l’une d’elles n’est pas remplie, vous relevez automatiquement du statut de Loueur Meublé Non Professionnel (LMNP).
Les avantages du statut de Loueur Meublé Professionnel
Le statut de Loueur Meublé Professionnel (LMP) présente plusieurs atouts, notamment sur le plan fiscal.
Le choix de votre régime fiscal
Les loyers du LMP sont en principe imposés à l’impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC). Vous avez alors le choix entre deux régimes fiscaux en fonction de vos revenus : le régime micro-BIC ou le régime réel.
Le régime micro-BIC
Dans un premier temps, le micro-BIC s’applique automatiquement si vous respectez certains seuils de chiffre d’affaires. Il offre une grande simplicité : vous ne déduisez pas vos charges réelles, mais bénéficiez à la place d’un abattement forfaitaire sur vos loyers, sans avoir à fournir de justificatifs. Ce régime est particulièrement adapté si vos charges sont peu élevées.
Les plafonds et taux d’abattement ont été revus à la baisse entre 2024 et 2025.
Taux d’abattement du régime micro-BIC | Plafonds du régime micro-BIC | |||
Revenus perçus en 2024, déclarés en 2025 | Revenus perçus en 2025, déclarés en 2026 | Revenus perçus en 2024, déclarés en 2025 | Revenus perçus en 2025, déclarés en 2026 | |
Meublés de tourisme non classés | 50% | 30% | 77 700€ | 15 000€ |
Meublés de tourisme classés | 71% | 50% | 188 700€ | 77 700€ |
Location de chambres d’hôtes | 71% | 50% | 188 700€ | 77 700€ |
Location meublée longue durée | 50% | 50% | 77 700€ | 77 700€ |
Il est tout à fait possible d’opter volontairement pour le régime réel du LMP, même si vous respectez les conditions de revenu pour le régime micro-BIC. Cette option peut s’avérer avantageuse si vous avez de nombreuses charges à déduire.
Le régime réel
Vous ne respectez pas les conditions de CA pour profiter du régime micro-BIC ? Alors vous passez au réel.
Ce régime vous permet de déduire l’ensemble de vos charges réelles (intérêts d’emprunt, travaux dans le logement, assurances, frais de notaire, etc.), ainsi que d’amortir votre bien immobilier et son mobilier.
Ce mécanisme permet de réduire votre base imposable. En contrepartie, vous devez tenir une comptabilité plus rigoureuse.
Si vous exercez votre activité de LMP via une société, vous avez la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS).
La possibilité de reporter votre déficit
Si vos charges sont supérieures à vos recettes locatives, le déficit créé peut être imputé, sans limite de montant, sur l’ensemble des revenus du foyer fiscal (salaires, BNC, etc.) pendant une période de six ans.
C’est l’un des gros avantages du LMP, car il peut faire diminuer, voire même annuler, votre imposition.
Attention toutefois : seuls les frais réels (et non les amortissements) peuvent générer ce déficit.
Un régime des plus-values avantageux
En cas de revente du bien immobilier, vous pouvez être exonéré totalement ou partiellement d’impôt sur la plus-value si vous remplissez les conditions suivants :
- Vous exercez en LMP depuis au moins cinq ans ;
- Vos recettes annuelles de loyers n’ont pas dépassé 90 000€ en moyenne sur les deux dernières années (pour une exonération totale) ;
- Si vos recettes dépassent ce seuil, une exonération partielle peut s’appliquer jusqu’à 126 000€ de recettes.
Une exonération de TVA dans la plupart des cas
Les locations meublées, même en statut LMP, sont en principe exonérées de TVA.
Mais attention : si vous proposez au moins trois services para–hôteliers (accueil, petit-déjeuner, ménage régulier, fourniture de linge), vous devenez assujetti à la TVA. Vous devrez alors la payer et la facturer.
Une exonération potentielle de l’IFI
Enfin, si votre activité de location meublée est reconnue comme une activité professionnelle exercée à titre principal, vos biens loués peuvent être exclus de l’assiette de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Un avantage non négligeable si vous possédez un patrimoine immobilier conséquent.
En tant que professionnel, vous devrez tout de même payer la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), un impôt local dû par toutes les entreprises, y compris les LMP.
Comment devenir Loueur Meublé Professionnel en 2025 ?
Vous respectez les conditions pour profiter du statut de LMP ? Alors voici la marche à suivre pour vous enregistrer auprès de l’administration fiscale :
Etape 1 : Déclaration de votre activité sur le guichet unique
Depuis janvier 2023, toutes les formalités de création d’entreprise doivent être effectuées en ligne, via le site du guichet unique de l’INPI. Cette plateforme remplace les anciens Centres de Formalités des Entreprises (CFE) pour centraliser les démarches administratives.
C’est donc par ce biais que vous devez déclarer votre début d’activité en tant que loueur meublé professionnel. Pour accéder au site de l’INPI cliquez juste ici.
Lors de votre enregistrement auprès du guichet unique, vous devrez également indiquer le régime d’imposition souhaité pour vos revenus locatifs : Le micro-BIC si vous ne dépassez pas les seuils de revenus, ou le régime réel, plus adapté si vous souhaitez déduire vos charges et amortissements.
En l’absence de choix de votre part, c’est le micro-BIC qui s’appliquera par défaut.
Etape 2 : Réception de votre numéro de SIRET
Une fois votre déclaration validée, vous recevrez votre numéro de SIRET, preuve officielle de l’immatriculation de votre activité. Ce numéro vous est généralement transmis sous une quinzaine de jours par l’administration.
Une fois votre SIRET reçu, vous êtes prêt à exercer en tant que Loueur Meublé Professionnel !
Contrairement aux idées reçues, il n’est plus nécessaire d’être inscrit au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) ni au Registre National des Entreprises (RNE) pour exercer en tant que loueur meublé professionnel.
Des interrogations au sujet des LMP ? Nous vous répondons dans les commentaires !