Lors d’une succession, opter pour la création d’une Société Civile Immobilière Familiale (SCI) s’avère être une stratégie judicieuse. Notamment pour la transmission d’un patrimoine immobilier. Cela présente des avantages non négligeables en termes de gestion et de conservation du patrimoine familial. Le contexte légal encadrant la succession en SCI familiale est dense et nécessite une attention particulière. Surtout en ce qui concerne la fiscalité liée aux transmissions de biens. De plus, le d’un associé engendre des procédures spécifiques qu’il est primordial de maîtriser afin d’assurer la continuité et la stabilité de la SCI. Les enjeux fiscaux, comme les cessions de parts en SCI, peuvent également avoir un impact significatif sur le calcul des droits de succession. Cela peut complexifier la tâche. Nous vous expliquons tout sur la succession en SCI familiale !
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La SCI qu’est-ce que c’est ?
La SCI familiale est une structuration juridique qui permet à des membres d’une famille de gérer et de transmettre des biens immobiliers de manière organisée. Elle se distingue par le fait que ses associés sont liés par un lien de parenté ou d’alliance. Cette structure juridique a pour but principal de faciliter la détention, la gestion et la transmission des biens immobiliers familiaux, comme l’achat d’une maison de vacances entre cousins par exemple.
La SCI familiale permet aussi de rassembler les capitaux nécessaires pour l’acquisition ou la gestion de biens immobiliers, offrant ainsi une capacité financière accrue. Elle est considérée comme une personne morale avec un caractère non commercial, centrée sur la gestion de biens immobiliers. Bien que la SCI familiale n’ait pas accès aux prêts aidés, elle peut bénéficier de prêts in fine ou amortissables pour financer ses projets immobiliers.
Les implications légales de la succession en SCI familiale
La Société Civile Immobilière familiale offre une excellente alternative pour la gestion et la transmission du patrimoine immobilier familial. Les règles juridiques et fiscales qui entourent la succession en SCI familiale sont distinctes de celles d’une succession traditionnelle, offrant des avantages notables, mais aussi des spécificités à prendre en compte.
Calcul des droits de succession
Dans une SCI familiale, les droits de succession se calculent sur la base de la valeur des parts de la société, ce qui peut conduire à une réduction significative des droits de succession. Cette particularité offre des avantages fiscaux intéressants lors d’une donation, cession ou succession en cas de décès.
Souplesse des modalités de succession
La SCI familiale permet une certaine souplesse dans les modalités de succession immobilière. En effet, contrairement à une succession familiale traditionnelle, la SCI facilite la gestion et la transmission d’un héritage immobilier. Cela se fait grâce à sa structure juridique spécifique.
Prévoyance et planification
La SCI offre la possibilité de planifier la transmission du patrimoine de son vivant via différents moyens comme les donations de parts sociales, les contrats (assurance-vie, contrat de mariage, etc.) et les testaments. Cette prévoyance permet d’éviter à ses héritiers de payer des droits de succession élevés.
Continuation de la SCI après le décès d’un associé
Les associés peuvent inscrire dans les statuts de la SCI que la société continuera avec les associés survivants en cas de décès d’un associé. Cette clause permet de préserver la continuité de la SCI et de faciliter la gestion de la succession.
Calcul des droits de succession dans une SCI familiale
Le mécanisme de calcul des droits de succession au sein d’une SCI familiale est distinct et avantageux comparativement à une succession traditionnelle.
Dans une SCI familiale, les droits de succession se déterminent en fonction de la valeur des parts sociales de la société. Ce qui souvent réduit considérablement leur montant par rapport à une indivision des biens où les droits peuvent atteindre jusqu’à 60% de la valeur du patrimoine. Cette particularité rend la SCI familiale attrayante pour la transmission du patrimoine immobilier.
En pratique, le calcul des frais de succession sur les parts sociales se fait en soustrayant un abattement de la valeur des parts sociales, puis en multipliant le résultat par le taux des droits de succession.
Prenons cet exemple : si un enfant hérite des parts de SCI de son père d’une valeur de 105,000 €, après un abattement de 100,000 €, le calcul sera le suivant : (105,000 – 100,000) x 0,05 = 250 €.
Le montant des droits de succession varie également selon le lien familial entre le défunt et l’héritier. Un enfant, par exemple, paye entre 5% et 45% de droits successoraux en fonction de la valeur du patrimoine, après un abattement de 100,000 €. Cela signifie que la structure familiale de la SCI peut influencer de manière significative le montant des droits de succession.
En outre, la SCI offre l’opportunité d’optimiser la succession grâce à l’application d’un abattement sur le montant des parts du patrimoine hérité. Tous les 15 ans, les parents peuvent faire un don de patrimoine d’une valeur de 100,000 € par enfant, exempté de droits de succession, offrant ainsi une avenue pour la réduction des charges fiscales sur le long terme.
Quelles sont les procédures et les implications en cas de décès d’un associé au sein d’une SCI ?
Le décès d’un associé n’entraîne pas la dissolution de la SCI familiale. Les actions de l’associé décédé sont transférées à ses successeurs ou légataires. Ils peuvent devenir les nouveaux associés, ce qui permet la poursuite de l’activité de la SCI. En cas de décès d’un associé, les statuts de la SCI peuvent stipuler diverses répercussions. Telles que la répartition des parts entre les associés survivants ou la reprise des parts par les héritiers sous certaines conditions.
Il est donc essentiel de rédiger les statuts afin d’anticiper la succession et de garantir la stabilité de la SCI en cas de décès d’un associé. Dans certaines circonstances, lorsque les parts sont transférées à une entité morale.
Par exemple, l’accord des associés peut être nécessaire. Si un associé décède et que les statuts le permettent, il est possible de mettre fin à la SCI.
Donation déguisée au sein d’une SCI
La donation déguisée dans le contexte d’une SCI se réfère à une situation où un transfert de parts sociales est effectué sous l’apparence d’une transaction onéreuse (comme une vente). Alors qu’en réalité, il s’agit d’un don, c’est-à-dire un transfert gratuit de parts. Ce mécanisme est souvent utilisé pour échapper aux droits de succession ou de mutation à titre gratuit. Cela en profitant d’un régime fiscal plus favorable au moment de la réalisation de l’opération.
Cependant, les sanctions fiscales en cas de découverte d’une donation déguisée sont sévères. Si l’administration fiscale parvient à prouver la nature réelle de la transaction, elle peut exiger les droits qui auraient normalement dû être acquittés. En plus d’imposer une pénalité de 80% sur le montant de ces droits.
Une donation déguisée peut donc engendrer des risques juridiques et financiers considérables pour les parties impliquées.
Peut-on utiliser la SCI pour déshériter ?
Bien que la loi française interdise de déshériter ses enfants, la création d’une SCI permet dans une certaine mesure d’organiser la succession selon les souhaits du propriétaire. Tout en respectant les droits successoraux des héritiers réservataires. La SCI offre la possibilité de contourner les règles de l’indivision. Cela empêche ainsi toute demande de partage en cas de mésentente entre les héritiers. Elle permet également d’exclure certains biens immobiliers et autres actifs de la succession. Cela peut, en théorie, permettre de déshériter un enfant. Bien que cela demeure légalement complexe et potentiellement contestable.
Qu’en est-il de la succession dans le cadre d’une famille recomposée ?
Dans le cadre d’une famille recomposée, la SCI se révèle être un outil efficace pour gérer et transmettre un patrimoine immobilier tout en organisant la succession selon les volontés des parents, en garantissant par exemple la protection du conjoint survivant.
Dans un cas pratique, un couple avec des enfants issus de précédentes unions utilise une SCI pour acquérir un immeuble, organiser la succession en protégeant le conjoint survivant et faciliter la coexistence entre les deux fratries.
Les statuts d’une SCI constituée par deux conjoints peuvent prévoir la continuation de la société avec le seul conjoint survivant, une solution particulièrement intéressante pour assurer la stabilité financière du conjoint survivant et l’harmonie entre les différents membres de la famille recomposée.
Vous avez la moindre interrogation au sujet de votre SCI ? Nous sommes là pour vous éclairer !
Bonjour,
Ma sœur est décédée en 2020 et était gérante majoritaire 90% d’une SCI. Son compagnon ni marié ni pacsé, toujours en vie et détenant 10% continue à retirer les loyers perçus par la Sci sans me rendre des comptes. Je précise que je suis le seul héritier.
A t-il le droit de continuer à percevoir les loyers pour son compte, que faut-il que je fasse?
En vous remerciant.
Bonjour Pierre,
Si les loyers entrent et restent sur le compte de la SCI, le compagnon de votre soeur n’est pas dans l’illégalité. Avez-vous procédé à la mise à jour des statuts de la SCI pour y faire entrer votre nom ? Quels sont les conditions de redistribution des bénéfices de la SCI ? Je vous invite à contacter un avocat pour faire le point et connaître les démarches possibles.
Quand il y a donation au dernier vivant les parts appartenant à la personne décédée reviennent-telles à son veuf ou veuve ? merci de votre reponse
Bonjour Dominique,
Cela dépend s’il y a des enfants ou non. Vous trouverez toutes les explications au cas par cas sur cette page officielle.
Bonjour, ma soeur (gérante de la SCI) et mon père ont créé une SCI pour mettre à la location un appartement. Le fils de ma soeur y habite depuis 2004, de 2004 à 2016 contre loyer et depuis 2017 en tant qu’occupant à titre gratuit, sans que l’objet social ait été modifié et sans AG.
Mon père vient de décéder et je ne sais pas si je peux demander que les loyers non encaissés soient repris comme des créances dans l’évaluation des parts sociales de la SCI dans la succession de mon père? Merci de votre réponse.
Bonjour,
Les loyers non encaissés par la SCI pourraient effectivement être considérés comme des créances dans l’évaluation des parts sociales de la SCI dans la succession de votre père.
⚠️ Le fait que le fils de votre sœur occupe l’appartement à titre gratuit depuis 2017 est une situation non conforme à l’objet social initial de la SCI. Aussi, nous vous conseillons vivement de contacter un notaire ou un avocat afin que ce dernier puisse clarifier la situation et évaluer correctement l’impact de l’occupation du logement par votre neveu sur la succession.
Bonjour,
Petite question complexe.
L’un des deux parents ayant créé une SCI familliale (4 enfant) décède. Comment se répartissent les parts du défunt ?
Si le seul bien immobilier de la SCI est vendu, est-ce que le montant de la vente est répartie au prorata de leur parts vers le parent restant et les enfants, ou faut-il dissoudre la SCI (qui de facto n’a plus de raions d’être )?
Merci.
Bonjour Raphaël,
Il faut voir comment a été défini la succession dans les statuts de la SCI. Si elle n’a pas été défini, je vous invite à contacter un avocat spécialisé car les éléments de succesion entre parents et enfants varient selon beaucoup de critères (régime matrimonial, nombre d’enfants, enfants issus d’un autre parent, etc).
Au moment de la vente du seul bien, la SCI doit être dissoute (si elle n’a plus vocation à acheter un autre bien) et le montant répartie en fonction des parts sociales de chaque associé.
Bonjour, comment est ce que ça se passe si une personne achète une maison en SCI avec ses 4 enfants, qu’il fait des travaux et décède peu après ? Les parts sont données aux enfants mais la succession portera-t-elle sur le montant des parts moins les travaux ? Ou sur le montant des parts initial ? Ou sur le montant du bien revalorisé après travaux ? En vous remerciant.
Bonjour Elodie,
Pour estimer la valeur des parts d’une SCI sans revenu locatif, il faut prendre en compte la valeur du patrimoine détenu au moment de la succession. Dans votre situation, il s’agit donc du montant revalorisé après travaux.
« Prenons cet exemple : si un enfant hérite des parts de SCI de son père d’une valeur de 105,000 €, après un abattement de 100,000 €, le calcul sera le suivant : (105,000 – 100,000) x 0,05 = 250 €. »
Je ne vois pas dans cet exemple la différence avec une succession « normale » : l’abattement est le même (10000€), le taux (5%) de la tranche appliqué sur le montant restant est le même ?
Bonjour Yvon,
La SCI familiale bénéficie des mêmes conditions qu’une succession classique. La différence principale est que le calcul est effectué sur la valeur des parts de la SCI, et non sur la valeur du ou des bien(s) immobilier(s).
Bonjour on a acheté une maison depuis 9ans ( valeur actuelle 150000€), pour faire bénéficier certains enfants , peux ton la mettre en SCI avec ces enfants associés.?Et du coup en déshériter 2 .ou les enfants la rachètent en SCI , le prix du prêt(70000€) qui nous reste ?ou si non peux ton baisser le prix à 100000€ enSCI?cordialement
Bonjour Thérèse,
Voici un article à ce sujet : https://www.indy.fr/guide/sci/transmission/cession-de-parts/desheritage/
En SCI, vous pouvez céder vos parts à vos enfants tout en gardant l’usufruit du bien (son utilisation). Pour un montage de la sorte, je vous invite à contacter un conseiller en gestion de pratrimoine.
bonjour,
est-ce que la SCI doit contenir uniquement des membres d’une même famille ?
combien de personnes peuvent appartenir à une SCI ?
Merci
Bonjour,
Les associés d’une SCI familiale doivent être membres d’une même famille. En SCI classique, vous pouvez vous associer à qui vous le voulez. Il n’y a pas de limite maximum du nombre d’associé.
Bonjour, dans le cas d un bien en sci familiale a 700. 000e formee par les 2 parents, combien de frais de succession devra payer l enfant unique,au deces d un parent ou les 2,le pere ayant 51%. Merci pour vos infos.
Bonjour Sandrine,
Le calcul dépend de beaucoup de paramètres que nous ne pouvons pas expliciter dans un commentaire de blog. Je vous invite à contacter un professionnel du patrimoine. 🙂