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Le bilan fonctionnel : définition, construction et analyse

Comprendre la santé financière d’une entreprise ne se limite pas à lire un bilan comptable. Pour aller plus loin, les dirigeants, investisseurs et analystes sont amenés à établir un bilan fonctionnel. En reclassant les éléments du patrimoine selon leur rôle économique, ce document permet d’évaluer l’équilibre financier global d’une structure. Mais qu’est-ce que le bilan fonctionnel concrètement ? À quoi sert-il ? Et comment le construire et l’interpréter ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le bilan fonctionnel dans cet article.

Le bilan fonctionnel : définition, construction et analyse

📝 En résumé :

  • Le bilan fonctionnel permet de reclasser les données comptables pour analyser l’équilibre financier réel de l’entreprise ;
  • Ce bilan permet de calculer trois indicateurs majeurs : le Fonds de roulement (FR), le Besoin en fonds de roulement (BFR) et la Trésorerie nette (TN) ;
  • Cet outil est une réelle aide à la décision : il permet d’anticiper les besoins de financement, maîtriser la trésorerie et sécuriser la croissance ;
  • Le bilan fonctionnel n’est pas une obligation légale, mais il est incontournable pour une gestion financière rigoureuse.

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Qu’est-ce que le bilan fonctionnel et pourquoi est-il essentiel pour votre entreprise ?

Le bilan fonctionnel est une analyse de la structure financière d’une entreprise. Son rôle premier est de fournir une compréhension économique de l’équilibre de l’entreprise. Pour cela, ce document comptable réorganise les postes du bilan comptable en grandes « fonctions » homogènes. On ne parle plus d’actif et de passif, mais d’emplois (comment l’argent est utilisé) et de ressources (d’où vient l’argent).

Les différents éléments sont regroupés selon leur rôle dans l’entreprise et leur horizon de temps (long terme vs court terme) :

  • La fonction d’investissement : elle concerne l’acquisition des outils de travail durables de l’entreprise tels que les machines, les bâtiments, les brevets etc… Ce sont les emplois stables ;
  • La fonction de financement : elle concerne l’ensemble des moyens mis en oeuvre pour financer ces investissements et l’activité globale comme le capital, les réserves ou les emprunts à long terme. Ce sont les ressources stables ;
  • La fonction d’exploitation (ou cycle d’exploitation) : elle représente toutes les opérations courantes liées à l’activité principale de l’entreprise : acheter, produire, stocker et vendre. Cela génère des actifs circulants d’exploitation (les stocks et créances clients) et des passifs circulants d’exploitation (les dettes fournisseurs).

Cette vision fonctionnelle est cruciale puisqu’elle permet de répondre à des questions stratégiques auxquelles le bilan comptable ou le compte de résultat ne peuvent pas répondre seuls : 

  • L’équilibre financier est-il respecté ? Les investissements à long terme sont-ils bien financés par des ressources à long terme ?
  • Le cycle d’exploitation consomme-t-il de la trésorerie ou en génère-t-il ? L’activité quotidienne de l’entreprise est-elle un puit financier ou une source de liquidités ?
  • L’entreprise est-elle solvable à court terme ? Est-ce qu’elle dispose des liquidités nécessaires pour honorer ses dettes à venir ?

À qui s’adresse le bilan fonctionnel ?

Le bilan fonctionnel d’une entreprise est essentiel et peut s’avérer utile pour plusieurs acteurs : 

  • Le dirigeant de l’entreprise : à partir de cet outil de pilotage, le dirigeant peut anticiper les tensions de trésorerie et prendre des décisions de gestion éclairées (faut-il investir ? Faut-il négocier de nouveaux délais de paiement ?) ;
  • Le banquier : ce document lui permet d’évaluer la structure économique de l’entreprise et le risque de crédit avant d’accorder un prêt ;
  • L’investisseur ou un repreneur : il offre une vision claire de la santé opérationnelle et de la solidité de l’entreprise, au-delà de sa rentabilité affichée.

Quelle est la différence entre le bilan comptable et le bilan fonctionnel ?

Bien qu’ils regroupent tous les deux les chiffres de l’entreprise, le bilan comptable et le bilan fonctionnel sont deux documents bien distincts. On pourrait désigner le bilan comptable comme une photo d’identité et le bilan fonctionnel comme un bilan de santé.

Découvrez leurs différences dans le tableau suivant :

Point de comparaisonBilan comptable (La photo d’identité)Bilan fonctionnel (Le bilan de santé)
Son but ?Donner une image légale de votre patrimoine. C’est une obligation.Comprendre comment votre entreprise vit et respire financièrement. C’est un outil de gestion.
Sa logique ?Classer par type : ce qui est un bien, des créances clients, une dette…Classer par rôle : ce qui sert à investir, à payer, ou à faire tourner l’activité au quotidien.
Comment il évalue les biens ?Il note la valeur d’un bien en tenant compte de son usure (les amortissements).Il regarde le prix d’achat initial du bien pour mesurer l’effort d’investissement que vous avez fait.
Pour qui ?Surtout pour l’État, les impôts, et les tiers qui ont besoin d’une info officielle.Surtout pour le dirigeant, mais aussi pour votre banquier qui veut savoir si vous êtes solide avant de vous prêter de l’argent.

Le passage du bilan comptable au bilan fonctionnel permet de mieux comprendre la situation financière de l’entreprise. À partir de celui-ci, on « traduit » une information légale en une information économique afin de mieux comprendre le fonctionnement réel de l’entreprise. Par exemple, en reclassant les amortissements (charges comptable non décaissée) en ressources stables, le bilan fonctionnel reconnait qu’ils constituent une forme d’autofinancement qui reste dans l’entreprise pour solder le renouvellement des outils de production.

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Comment est structuré un bilan fonctionnel ?

La structure du bilan fonctionnel est sa plus grande force. Il oppose les ressources stables aux emplois circulants à court terme, ce qui permet de visualiser instantanément l’équilibre de l’entreprise.

Emplois (Utilisation des fonds)MontantRessources (Origine des fonds)Montant
EMPLOIS STABLES (Cycle d’investissement) RESSOURCES STABLES (Cycle de financement) 
Immobilisations incorporelles (brut) Capitaux propres (capital, réserves, report à nouveau) 
Immobilisations corporelles (brut) Résultat de l’exercice 
Immobilisations financières (brut) Amortissements et provisions (à caractère de ressource) 
  Dettes financières stables (> 1 an) 
  Provisions pour risques et charges durables 
ACTIF CIRCULANT (Cycle d’exploitation & autres) PASSIF CIRCULANT (Cycle d’exploitation & autres) 
Actif Circulant d’Exploitation (ACE) Passif Circulant d’Exploitation (PCE) 
Stocks et en-cours Dettes fournisseurs et comptes rattachés 
Avances et acomptes versés sur commandes Dettes fiscales et sociales liées à l’exploitation 
Créances clients et comptes rattachés Avances et acomptes reçus sur commandes 
Autres créances d’exploitation Autres dettes d’exploitation 
Actif Circulant Hors Exploitation (ACHE) Passif Circulant Hors Exploitation (PCHE) 
Créances diverses (ex: sur cession d’immo) Dettes sur immobilisations 
Capital souscrit non appelé Dettes fiscales sur les sociétés 
Valeurs mobilières de placement (VMP) Dettes diverses (ex: envers les associés) 
TRÉSORERIE ACTIVE TRÉSORERIE PASSIVE 
Disponibilités (Banques, caisse) Concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques 
Total Emplois=Total Ressources=

Les éléments en détail : 

  • Les emplois stables : ils représentent le capital économique investi à long terme. On prend la valeur brute pour refléter l’effort d’investissement initial, avant l’usure du temps (amortissement) ;
  • Les ressources stables : c’est l’ensemble des financements à long terme. On y trouve les fonds propres (l’argent des actionnaires), la capacité d’autofinancement (les amortissements, les provisions ou encore le résultat) et les dettes à long terme. Ce sont les piliers de l’entreprise ;
  • L’actif circulant d’exploitation (ACE) : c’est l’argent « immobilisé » dans le cycle de production et de vente : les stocks qui attendent d’être vendus et l’argent « dehors » chez les clients qui n’ont pas encore payé ;
  • Le passif circulant d’exploitation (PCE) : désigne le financement « gratuit » généré par le cycle d’exploitation, comme le crédit accordé par les fournisseurs que vous n’avez pas encore payés ;
  • Les actifs et passifs hors exploitation : ils regroupent les créances et les dettes qui ne sont pas directement liées à l’activité principale. Par exemple, une créance suite à la vente d’une machine, ou l’impôt sur les sociétés à payer) ;
  • La trésorerie : la trésorerie active désigne le cash disponible immédiatement et la trésorerie passive représente quant à elle les dettes bancaires à très court terme, comme le découvert autorisé, fréquemment utilisées pour combler les trous de liquidité.

Zoom sur le bilan fonctionnel d'une entreprise.

Comment construire un bilan fonctionnel pas à pas ?

La construction du bilan fonctionnel est un exercice à réaliser avec beaucoup de rigueur qui se déroule en deux temps : la reclassification et les retraitements. Voici le déroulement de ces étapes pour bien comprendre la réalisation de son bilan fonctionnel :

Étape 1 : le principe de reclassification

Cette étape consiste à reprendre chaque poste del’actif du bilan et du passif du bilan pour les réaffecter dans l’une des grandes masses fonctionnelles décrites ci-dessus. Le principe directeur est de se poser la question de la fonction et de la durée.

  • Est-ce lié à l’investissement long terme ? –> Emplois / Ressources stables ;
  • Est-ce lié au cycle d’activité quotidien ? –> Actif / Passif circulant d’exploitation ;
  • Est-ce une créance ou une dette à court terme mais non liée à l’activité principale ? –> Actif / Passif circulant hors exploitation ;
  • Est-ce de la liquidité ou une dette bancaire à très court terme ? –> Trésorerie Active / Passive.

Étape 2 : les retraitements détaillés

Certains postes nécessitent un traitement spécifique car leur nature comptable ne reflète pas leur réalité économique.

Le cas du crédit-bail (leasing)

En comptabilité, le bien en crédit-bail ou leasing n’appartient pas à l’entreprise et n’apparait donc pas à l’actif. Or, économiquement, c’est bien un outil de production comme s’il était la propriété de l’entreprise, financé par une dette assimilable à un emprunt.

Retraitement : on réintègre la valeur d’origine du bien dans les emplois stables et, en contrepartie, on ajoute une dette financière (le montant des loyers restants à payer) dans les ressources stables pour la partie à plus d’un an et dans le passif circulant hors exploitation pour la partie à moins d’un an.

Le traitement des effets escomptés non échus (EENE)

Dès lors qu’une entreprise escompte un effet de commerce (une traite), elle reçoit l’argent de la banque immédiatement. En comptabilité, la créance client disparait, cependant, le risque de non-paiement pèse toujours sur l’entreprise. Si le client final ne paie pas, la banque se retournera contre l’entreprise.

Retraitement : on considère que la créance client existe toujours et que l’entreprise a contracté une dette à court terme auprès de la banque. On réintègre donc le montant des EENE dans les créances clients (ACE) et en contrepartie dans la trésorerie passive.

Les concours bancaire courants et soldes créditeurs de banques

Au bilan comptable, un découvert bancaire est souvent inclus dans les dettes financières. Fonctionnellement, c’est une ressource de trésorerie à très court terme et non un financement stable.

Retraitement : on extrait les concours bancaires courants des dettes financières pour les placer en trésorerie passive.

Les provisions pour risques et charges

Il faut analyser la nature de chaque provision. Celles-ci peuvent être :

  • Des provisions durables : pour d’importantes réparations ou des litiges longs par exemple. Elles sont assimilées à des ressources stables car elles représentent de l’argent mis de côté sur le long terme. Elles restent dans les ressources stables ;
  • Des provisions à court terme et liées à l’exploitation: pour une garantie client par exemple. Elles sont reclassées en passif circulant d’exploitation ;
  • Des provisions à court terme hors exploitation : comme une provision pour amende fiscale. Elles sont reclassées en passif circulant hors exploitation.

Quels sont les indicateurs clés du bilan fonctionnel et comment les calculer ?

Une fois le bilan fonctionnel établi, le travail d’analyse peut commencer avec le calcul de trois ratios indissociables : le FRNG, le BFR et la TN.

IndicateurFormule de calculCe qu’il mesure
Fonds de Roulement Net Global (FRNG)Ressources stables – Emplois stablesLa solidité de la structure financière. C’est l’excédent des ressources à long terme sur les emplois à long terme.
Besoin en Fonds de Roulement (BFR)Actif circulant – Passif circulant
ou plus précisément :
(ACE + ACHE) – (PCE + PCHE)
Le besoin de financement généré par le cycle d’exploitation. C’est le décalage de trésorerie entre les décaissements et les encaissements.
Trésorerie nette (TN)FRNG – BFR
ou
Trésorerie active – Trésorerie passive
La liquidité disponible à court terme. C’est le résultat de la confrontation entre la solidité (FRNG) et le besoin (BFR).
  • Le FRNG (Fonds de roulement net global) : un FRNG positif signifie que l’entreprise finance tous ses investissements avec des ressources durables et qu’il lui reste un excédent. Cet excédent est un « matelas » destiné à financer le besoin de financement à court terme (le BFR). Un FRNG négatif est un signal d’alarme majeur. En effet, cela signifie que l’entreprise finance ses investissements long terme avec des dettes court terme, créant ainsi un déséquilibre structurel très dangereux ;
  • Le BFR (Besoin en fonds de roulement) : il représente l’argent « mobilisé » par l’activité. Un BFR positif (la situation la plus courante) signifie que l’entreprise a besoin de financer le décalage entre le paiement des fournisseurs et l’encaissement des clients. Plus les stocks sont élevés et les délais de paiement longs, plus le BFR augmente. Un BFR négatif est une situation favorable dans laquelle l’entreprise encaisse ses clients avant de payer ses fournisseurs, générant ainsi une ressource de trésorerie ;
  • La trésorerie nette : la trésorerie nette est l’indicateur final. Si le matelas de sécurité (FRNG) est plus grand que le besoin à financer (BFR), alors la trésorerie est positive. L’entreprise est alors « confortable ». Si le BFR est supérieur au FRNG, la trésorerie est négative, et l’entreprise doit combler le manque par des crédits de trésorerie (découvert), ce qui a un coût et présente un risque.

Le personnel de banque pouvant consulter le bilan fonctionnel d'une entreprise pour décider d'un accord de prêt.

Comment interpréter l’équilibre financier de votre entreprise ?

Vous pouvez désormais analyser toutes ses informations, voici comment les interpréter :

1er scénario : FRNG > 0, BFR > 0 et FRNG > BFR

🛠️ Diagnostic : la structure financière de l’entreprise est saine. Les ressources stables couvrent les investissements et le besoin en fonds de roulement ;

🔎 Conséquence : la Trésorerie nette est positive. L’entreprise est solide, liquide et autonome ;

💰 Action : ll faut maintenir cet équilibre et utiliser l’excédent de trésorerie pour investir ou distribuer des dividendes.

2ème scénario : FRNG > 0 et BFR < 0

🛠️ Diagnostic : c’est le Graal financier. La structure de l’entreprise est solide et le cycle d’exploitation génère de la trésorerie ;

🔎 Conséquence : la trésorerie nette est largement positive ;

💰 Action : il faut optimiser le placement de ces excédents de trésorerie.

3ème scénario : FRNG > 0, BFR > 0 et FRNG < BFR

🛠️ Diagnostic : la structure à long terme de l’entreprise est saine, mais l’excédent est insuffisant pour financer un BFR trop élevé (ce qui est généralement dû à une forte croissance mal maîtrisée) ;

🔎 Conséquence : la trésorerie nette est négative. L’entreprise dépend des banques à court terme pour financer son exploitation ;

💰 Action : il est urgent de mettre en place un plan d’action pour réduire le BFR.

4ème scénario : FRNG < 0 et BFR > 0

🛠️ Diagnostic : c’est la double peine. L’entreprise a un fort déséquilibre structurel (FRNG < 0) et un cycle d’exploitation qui consomme des liquidités ;

🔎 Conséquence : la trésorerie nette fortement négative (pour garder la même structure que les parties précédentes). L’entreprise court un risque élevé de cessation de paiement. 

💰 Action : la mise en place d’un plan de restructuration drastique est indispensable : recapitalisation, renégociation des dettes, réduction du BFR.

5ème scénario : FRNG < 0 et BFR < 0

🛠️ Diagnostic : cette situation peut être très trompeuse. La trésorerie peut être positive car le BFR négatif finance le manque de ressources stables mais la structure est fragile ;

🔎 Conséquence : tout retournement de conjoncture qui ferait augmenter le BFR (par exemple, un allongement des délais de paiement clients) provoquerait un effondrement brutal de la trésorerie ;

💰 Action : il faut utiliser l’excédent généré par le BFR pour reconstituer des ressources stables, par exemple en remboursant les dettes à court terme ou en augmentant les fonds propres. 

6ème scénario : FRNG = BFR

🛠️ Diagnostic : l’équilibre de l’entreprise est précaire, elle n’a aucune marge de manoeuvre ;

🔎 Conséquence : trésorerie nette nulle. Cela signifie que le moindre imprévu comme un retard de paiement client, ou une augmentation des stocks fera basculer en trésorerie négative ;

💰 Action : il faut chercher à augmenter le FRNG ou à réduire le BFR pour créer un matelas de sécurité.

Comment optimiser durablement votre structure financière ?

Le bilan fonctionnel n’est pas seulement un diagnostic, c’est un véritable appel à l’action. Vous pouvez tenter d’améliorer vos indicateurs avec ces stratégies : 

Les stratégies pour renforcer votre FRNG

Dans ce cas, l’objectif va être d’augmenter les ressources stables ou de diminuer les emplois stables.

  • L’augmentation du capital : faire appel aux actionnaires actuels ou à de nouveaux investisseurs pour injecter des fonds propres. C’est la solution la plus saine pour renforcer la structure ;
  • La mise en réserve du résultat : limiter la distribution de dividendes pour conserver les bénéfices dans l’entreprise ;
  • Contracter de nouveaux emprunts à long terme : permet de financer des investissements ou de consolider des dettes à court terme, mais augmente l’endettement ; 
  • La cession d’actifs non stratégiques : vendre des machines sous-utilisées, des bâtiments ou des participations financières non essentielles pour libérer des capitaux.

Les stratégies pour maîtriser et réduire votre BFR

En principe le levier le plus accessible au quotidien, il s’agit de jouer sur les trois éléments du BFR d’exploitation : 

  1. Optimiser la gestion des stocks : avec la mise en place d’une gestion de flux tendus, une accélération de la rotation des stocks en liquidant les produits à faible rotation ou encore en négociant des dépôts-ventes avec les fournisseurs ;
  2. Accélérer les encaissements clients (réduire les créances) : en raccourcissant les délais de paiement, en relançant systématiquement les clients en retard de manière professionnelle, ou en offrant un escompte pour paiement comptant ;
  3. Allonger les délais de paiement fournisseurs (augmenter les dettes) : par la négociation systématique des délais de paiements plus longs, l’optimisation du calendrier de paiement pour payer au plus près de l’échéance, tout en faisant attention à ne pas dégrader la relation avec vos fournisseurs stratégiques.

Quelles sont les limites du bilan fonctionnel ?

Malgré sa grande puissance, le bilan fonctionnel présente également des limites qu’il faut connaître.

  • Une vision statique : ce bilan offre une photographie à un instant T. Il est donc crucial de l’analyser sur plusieurs périodes (N,N-1, et N-2) pour en dégager des tendances ;
  • Une valorisation au coût historique : ce document ne tient pas compte de la valeur de marché réelle des actifs ;
  • Un risque de « maquillage » : en effet, des actions de fin d’exercice peuvent embellir artificiellement les ratios (comme le fait de retarder des paiements fournisseurs) et fausser des éléments.

Pour réaliser une analyse complète et la plus juste possible, ce bilan fonctionnel doit être complété par deux autres outils majeurs :

  • Les Soldes intermédiaires de gestion (SIG) : ils analysent la formation du résultat en décortiquant la performance de l’entreprise à plusieurs niveaux (la marge commerciale, la valeur ajoutée etc…). le « pourquoi » de rentabilité ;
  • Le tableau de flux de trésorerie : il offre une vision dynamique en montrant tous les encaissements et décaissements sur une période. Il explique précisément comment la trésorerie a varié, en distinguant les flux liés à l’exploitation, à l’investissement et au financement.

Des interrogations au sujet du bilan fonctionnel ? Laissez-nous un commentaire, nous serions ravis de vous éclairer ! 💡

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par Léa Deschamps

Léa est rédactrice de contenus chez Indy. Elle adore rendre la comptabilité claire et accessible, pour que vous puissiez la comprendre et la gérer facilement, en toute autonomie.

Questions fréquentes

C'est quoi le bilan fonctionnel ?

Le bilan fonctionnel est un outil d'analyse financière qui restructure le bilan comptable en classant les éléments selon leur fonction économique. Il permet d'évaluer l'équilibre entre investissements, financements et trésorerie.

Quelle est la différence entre FR, BFR et TN ?

Le Fonds de roulement (FR) mesure l'excédent de ressources stables tandis que le Besoin en fonds de roulement (BFR) reflète les besoins liés à l'exploitation. La Trésorerie nette (TN) correspond à la différence entre les deux.

Quels sont les trois types de bilans ?

On distingue le bilan comptable qui est obligatoire, le bilan fonctionnel qui permet une analyse interne et le bilan financier pour évaluer la solvabilité à court terme. Chacun de ces documents a sa propre logique.

Le bilan fonctionnel est-il obligatoire ?

Non, le bilan fonctionnel n'est pas obligatoire mais il permet de mieux comprendre la structure économique et piloter l'entreprise efficacement.

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