Le trading fascine par ses promesses de gains rapides et son univers high-tech, mais cette profession reste largement méconnue du grand public. Entre formations spécialisées, certifications obligatoires et réalités du marché, devenir trader nécessite bien plus qu’une simple idée de création d’entreprise. Quelles formations privilégier pour percer dans ce secteur ? Quels sont les différents types de trading accessibles ? Comment se lancer concrètement dans cette carrière ? Voici ce que vous allez découvrir pour transformer votre passion des marchés en véritable expertise professionnelle.

Résumé
- Le trader achète et vend des instruments financiers pour générer des profits, évoluant soit dans des établissements financiers comme salarié, soit en indépendant pour son propre compte ;
- Les formations requises comprennent un BAC+5 minimum (grandes écoles, universités) et la certification AMF obligatoire depuis 2010 pour les traders salariés, avec des équivalents internationaux comme la Series 57 aux États-Unis ;
- L‘auto-formation reste possible via des ressources en ligne et livres spécialisés, mais l’AMF alerte sur les structures pyramidales frauduleuses ciblant particulièrement les jeunes avec des promesses d’enrichissement rapide ;
- Les marchés accessibles incluent les actions (Euronext, NYSE), le Forex et les produits dérivés (CFD, options, futures) avec des effets de levier importants.
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Qu’est-ce qu’un trader ?
Définition du métier de trader
Trader : métier et objectifs
Acheter, vendre, analyser, décider. Le trader jongle avec les instruments financiers pour générer des profits. Sa mission ? Transformer les fluctuations du marché en opportunités concrètes. Contrairement aux investisseurs de long terme, le trader privilégie des opérations fréquentes sur des horizons temporels courts, allant de quelques secondes à plusieurs mois. Son activité repose sur l‘analyse des mouvements de prix et l’anticipation des tendances du marché pour maximiser les gains tout en limitant les pertes.
L’environnement professionnel du trader
Trois univers professionnels accueillent les traders :
- Les banques d’investissement dominent le secteur avec leurs salles de marchés ultra-connectées ;
- Les hedge funds (fonds spéculatifs privés) et fonds d’investissement proposent des stratégies spécialisées, souvent plus risquées ;
- Enfin, l’essor des plateformes numériques facilite désormais la création d’entreprise pour les traders souhaitant exercer en indépendant, investissant leur propre capital sans intermédiaire institutionnel.
Les différents types de traders
Personnalité, contraintes temporelles, tolérance au risque : ces facteurs déterminent votre style de trading. Quatre approches dominent selon la durée des positions.
Scalping et day trading : l’adrénaline du court terme
Le scalper incarne l’extrême vitesse du trading. Quelques secondes, parfois minutes suffisent pour clôturer ses positions. Cette approche exige une concentration maximale et des réflexes affûtés pour capturer les micro-mouvements de prix. Résultat : des dizaines de transactions quotidiennes générant de petits gains cumulés.
Le day trader adopte une stratégie similaire, mais étend son horizon à la journée complète. Aucune position ne survit à la fermeture des marchés, éliminant ainsi les risques nocturnes.
Swing et position trading : la patience récompensée
Le swing trader privilégie les mouvements plus amples sur plusieurs jours ou semaines. Cette approche, comparable à une activité d’artisan ou de commerçant, nécessite patience et analyse approfondie des tendances de marché. Les gains potentiels s’avèrent plus substantiels que le scalping.
Le position trader investit sur plusieurs mois, voire années. Cette stratégie s’apparente davantage à l’investissement traditionnel qu’au trading pur, privilégiant l’analyse fondamentale des entreprises.
L’évolution technologique du trading
Le trading algorithmique révolutionne la profession ! Ces programmes automatisés représentent désormais 70 à 90% des ordres passés sur les marchés. Ils remplacent partiellement l’intervention humaine par des décisions instantanées basées sur des algorithmes complexes.
Les missions principales d’un trader
Analyse et surveillance des marchés
Analyser sans relâche. Voilà le quotidien du trader. Graphiques, indicateurs techniques, actualités économiques : chaque élément compte pour anticiper les mouvements de prix ! Le trader doit maîtriser l’analyse technique (étude des graphiques et tendances) ainsi que l’analyse fondamentale (évaluation des données économiques et financières des entreprises).
Exécution et gestion des positions
Une fois les opportunités identifiées, le trader doit prendre des décisions d’investissement dans des délais très courts, parfois en quelques secondes. Cette réactivité nécessite une parfaite maîtrise des outils de passation d’ordres et une connaissance approfondie des différents types d’ordres : ordres au marché, ordres à cours limité, stop-loss (ordre de vente automatique en cas de perte).
Suivi et optimisation des performances
Enfin, le trader effectue un reporting régulier de ses résultats, analysant ses gains et pertes pour identifier les stratégies les plus rentables. Cette démarche d’amélioration continue permet d’ajuster les méthodes et d’optimiser les performances futures.
Les qualités et compétences d’un bon trader
Maîtrise psychologique et émotionnelle
Le trading exige une résistance exceptionnelle au stress et une gestion rigoureuse des émotions. En effet, face aux fluctuations rapides des marchés, le trader doit conserver son sang-froid pour éviter les décisions impulsives dictées par la peur ou l’euphorie. Cette discipline devient cruciale lors des périodes de pertes, où la tentation de « récupérer » coûte que coûte peut conduire à des erreurs catastrophiques. La capacité à accepter les échecs fait partie intégrante du métier, car même les meilleurs traders subissent des pertes régulières. L’objectif consiste à maintenir une approche rationnelle et méthodique en toutes circonstances.
Compétences techniques et analytiques
Au-delà de la psychologie, un trader performant possède de solides bases mathématiques pour calculer instantanément les ratios risque/rendement, les probabilités de gain et les tailles de positions optimales. Ces compétences analytiques permettent d’interpréter les graphiques complexes, de comprendre les corrélations entre différents actifs et d’élaborer des stratégies cohérentes.
Communication internationale
Enfin, la maîtrise de l’anglais professionnel s’impose comme une compétence indispensable. Les marchés financiers internationaux, les actualités économiques mondiales et la plupart des plateformes de trading utilisent cette langue comme référence, rendant sa compréhension essentielle pour accéder à l’information en temps réel.
Quelles sont les formations pour devenir trader ?
Les cursus académiques (écoles de commerce, universités, masters en finance)
Les grandes écoles de commerce privilégiées
HEC, ESSEC, EDHEC : ces diplômes ouvrent les portes des salles de marchés. Les recruteurs privilégient ces formations d’excellence qui combinent théorie avancée et réseau professionnel.
Formations d’ingénieurs et parcours universitaires
Les écoles d’ingénieurs comme Polytechnique ou École Centrale attirent également les recruteurs grâce à leur formation mathématique poussée. Ces profils techniques complètent ensuite leur cursus par des spécialisations en finance quantitative ou en ingénierie financière.
Les universités proposent des masters spécialisés en finance de marché, mathématiques financières ou gestion des risques. Ces formations, plus accessibles financièrement, offrent une alternative crédible aux grandes écoles tout en maintenant un niveau d’exigence élevé.
Prérequis et niveau d’études
Quelle que soit la filière choisie, un niveau BAC+5 minimum s’impose comme standard dans la profession. Cette exigence pour accéder au métier de trader reflète la complexité croissante des marchés financiers et la nécessité de maîtriser des outils mathématiques sophistiqués.
Les certifications professionnelles reconnues
La certification AMF obligatoire en France
Obligatoire depuis 2010, la certification AMF (Autorité des Marchés Financiers) conditionne l’exercice du métier en France. Cette obligation concerne tous les professionnels des établissements financiers : traders, gérants de portefeuille, conseillers en investissement et responsables de la conformité.
L’examen se présente sous forme d’un QCM de 120 questions réparties en deux catégories distinctes : 33 questions réglementaires et 87 questions de culture financière. Le candidat doit obtenir 80% de réussite dans chaque catégorie, sans compensation possible entre elles.
Certifications internationales reconnues
À l’international, aux États-Unis, la FINRA (Financial Industry Regulatory Authority) impose la Series 57 spécifiquement aux traders. Cet examen de 50 questions évalue les compétences techniques nécessaires pour négocier des titres sur les marchés américains.
Pour une évolution de carrière internationale, deux certifications prestigieuses se distinguent : le CFA (Chartered Financial Analyst) avec ses trois niveaux d’expertise, et le FRM (Financial Risk Manager) spécialisé dans la gestion des risques financiers.
Modalités et investissement
La certification AMF coûte entre 150 € (examen seul) et 1 000 € (avec formation complète) selon l’organisme choisi parmi les prestataires agréés comme First Finance ou Lefebvre Dalloz.
L’auto-formation et les ressources en ligne
Formations gratuites versus payantes : discernement indispensable
L’auto-formation en trading présente des opportunités variées, mais exige une vigilance constante. Les formations gratuites proposées par AvaTrade, Bourse Direct ou WH SelfInvest offrent des bases solides sans engagement financier.
Les formations payantes sérieuses comme Alti Trading ou UGK Trading bénéficient de certifications Qualiopi et d’évaluations positives. Non-négligeable, cette démarche structurée, comparable à l’élaboration d’un projet de création d’entreprise, nécessite une approche méthodique et des objectifs clairs.
Alerte AMF 2025 : méfiance face aux structures pyramidales
L‘AMF a officiellement alerté sur la recrudescence de formations frauduleuses utilisant des systèmes pyramidaux. Ces structures ciblent particulièrement les étudiants avec des slogans accrocheurs : « Confinés rentables », « Copier, coller, encaisser ». Le mécanisme consiste à vendre un pack formation puis à recruter d’autres participants contre commission.
Bon à savoir : L’AMF a reçu près de 100 signalements en trois mois concernant ces pratiques douteuses. Vérifiez systématiquement l’autorisation des formateurs sur les listes officielles.
Ressources autodidactes recommandées
Pour une approche autonome, privilégiez les ouvrages référence :
- « Trading in the Zone » de Mark Douglas pour la psychologie ;
- « Trading à sens unique » de Bruno Dupray pour la technique.
Les différents types de trading

Trading sur actions
Principe et fonctionnement des actions
Les actions représentent des titres de propriété d’entreprises cotées en bourse. En acquérant une action, vous devenez actionnaire et détenez une fraction du capital de la société. Cette participation vous confère des droits : percevoir des dividendes, voter aux assemblées générales et bénéficier potentiellement de la croissance de l’entreprise. Le trading d’actions s’effectue sur différentes places boursières : Euronext Paris pour les valeurs françaises, le NYSE et le NASDAQ pour les entreprises américaines. Ces marchés organisés garantissent la transparence des prix et la liquidité des échanges.
Stratégies d’investissement diversifiées
Trois approches principales dominent le trading d’actions. Le value investing consiste à identifier des entreprises sous-évaluées par le marché, comme Warren Buffett avec Berkshire Hathaway. Le growth investing privilégie les sociétés à forte croissance, souvent technologiques. Enfin, la stratégie dividendes cible les entreprises versant des revenus réguliers à leurs actionnaires.
Exemple pratique avec le CAC 40
Prenons l’action LVMH, fleuron du CAC 40. Un trader value aurait pu l’acquérir à 517 € en 2020 lors de la crise sanitaire, considérant sa valorisation attractive. Un investisseur dividendes apprécierait ses versements réguliers (13 € par action en 2024). Un trader growth aurait misé sur l’expansion internationale du groupe, propulsant le titre vers 905 € en 2023.
Trading sur le Forex
Le plus grand marché financier mondial
Volume quotidien : 7 500 milliards de dollars. Le Forex (Foreign Exchange) surpasse tous les autres marchés financiers. EUR/USD (euro/dollar américain), GBP/JPY (livre sterling/yen japonais), USD/CHF (dollar/franc suisse) : ces paires de devises dominent 80% des transactions mondiales. Cette liquidité exceptionnelle garantit des spreads réduits (écart entre prix d’achat et prix de vente) et une exécution instantanée des ordres, même pour des montants importants.
Un marché en continu aux spécificités uniques
Contrairement aux bourses traditionnelles, le Forex fonctionne 24 heures sur 24, 5 jours sur 7. Les sessions se chevauchent : Tokyo (00h-09h), Londres (08h-17h), New York (13h-22h). Cette continuité permet de trader à tout moment, s’adaptant aux contraintes professionnelles et personnelles de chacun. Les événements économiques (publications de taux d’inflation, décisions de banques centrales) génèrent une volatilité importante, créant des opportunités de gains rapides.
L’effet de levier : opportunité et danger
Le Forex propose des effets de levier considérables, jusqu’à 1:500 chez certains courtiers. Un dépôt de 1 000 € permet théoriquement de contrôler 500 000 € de devises. Résultat : cette amplification multiplie les gains potentiels, mais également les pertes.
Trading sur les produits dérivés (options, futures, CFD)
CFD : Contrats sur différence et effet de levier
Spéculer sans posséder. Voilà le principe des CFD (Contracts for Difference). Vous pariez simplement sur la hausse ou la baisse du cours. L’effet de levier amplifie vos gains potentiels mais également vos pertes, pouvant dépasser votre mise initiale.
Options : stratégies sophistiquées avec calls et puts
Les options confèrent le droit (non l’obligation) d’acheter (call) ou vendre (put) un actif à un prix fixé avant une échéance déterminée. Ces instruments permettent des stratégies complexes : protection de portefeuille, génération de revenus additionnels, paris directionnels avec risque limité.
La combinaison de plusieurs options crée des montages sophistiqués : straddles (achat simultané d’un call et d’un put au même prix d’exercice pour parier sur une forte volatilité), strangles (même principe avec des prix d’exercice différents) nécessitant une expertise technique pointue.
Futures et réglementation stricte
Besoin de sécurité dans vos engagements ? Les contrats futures standardisent les échanges à terme sur des actifs spécifiques (blé, pétrole, indices boursiers). Négociés sur des marchés organisés, ils garantissent la sécurité des transactions. L’AMF encadre strictement ces produits dérivés en imposant des avertissements obligatoires sur les risques. Résultat : les courtiers doivent afficher le pourcentage de clients perdants, généralement compris entre 70% et 85%, témoignant de la difficulté de ces marchés.
Vous avez davantage de questions pour devenir trader ? N’hésitez pas à utiliser l’espace commentaire, nous vous répondrons avec plaisir ! 🤝
