Vous utilisez votre véhicule personnel pour le travail ? Pensez aux indemnités kilométriques (IK) pour optimiser votre déclaration de revenus ! Cette déduction fiscale vous permet de couvrir vos frais réels. Mais attention car le calcul peut vite devenir un casse-tête. Barème officiel, conditions à remplir et justificatifs : nous vous guidons pas à pas pour bien déclarer vos frais en 2025. Suivez le guide !

Résumé
- Les indemnités kilométriques remboursent les frais liés à l’utilisation de votre véhicule personnel à des fins professionnelles, ce qui peut réduire significativement votre impôt sur le revenu ;
- Le calcul se fait selon un barème officiel publié chaque année, basé sur la puissance fiscale du véhicule et la distance parcourue au titre de votre activité professionnelle ;
- L’administration fiscale peut demander la présentation de justificatifs en cas de contrôle. Pensez donc à bien les conserver ;
- Le barème 2025 prévoit des avantages spécifiques : par exemple, les véhicules électriques bénéficient d’une majoration de 20 % des indemnités pour encourager une mobilité plus écologique.
Vous devez calculer vos indemnités kilométriques ?
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Comprendre les indemnités kilométriques : de quoi s’agit-il ?
Qu’est-ce qu’une indemnité kilométrique (IK) ?
Une indemnité kilométrique est une somme forfaitaire qui sert à rembourser les dépenses que vous engagez lorsque vous utilisez votre véhicule personnel pour des déplacements professionnels. Concrètement, l’idée est de couvrir l’ensemble des coûts réels que vous supportez en tant que salarié ou travailleur indépendant.
L’objectif de ce système est simple : garantir que les frais de déplacement liés à votre activité soient pris en charge de manière équitable. Cela évite ainsi que vous ayez à payer de votre poche les coûts générés par votre travail.
Sur le plan fiscal, ces indemnités sont très avantageuses. En effet, elles sont totalement exonérées de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu, tant que vous respectez les plafonds fixés par le barème officiel publié chaque année.
Quels sont les frais couverts par le barème kilométrique ?
Le calcul forfaitaire prend déjà en compte plusieurs types de dépenses liées à l’usage de votre véhicule. Il inclut notamment :
- La dépréciation, c’est-à-dire la perte de valeur de votre voiture due aux kilomètres parcourus ;
- Les frais d’entretien et de réparation (vidanges, révisions, etc.) ;
- L’achat des pneus, qui s’usent avec la distance ;
- Les dépenses en carburant (essence, diesel) ou en électricité.
Le saviez-vous ? Certains frais ne sont pas inclus et peuvent être déduits en plus. C’est le cas des frais de péage et de stationnement que vous payez lors de vos déplacements professionnels. Vous pouvez aussi déduire les intérêts de l’emprunt si vous avez acheté votre véhicule à crédit pour un usage professionnel.
Qui peut prétendre à ces indemnités ?
Plusieurs profils peuvent bénéficier des indemnités kilométriques s’ils utilisent leur véhicule personnel pour le travail, que ce soit pour une voiture, une moto, un scooter ou un cyclomoteur. On y retrouve :
- Les salariés, qu’ils travaillent dans le secteur privé ou dans la fonction publique ;
- Les travailleurs indépendants, c’est-à-dire :
- Les entrepreneurs individuels et professions libérales (BNC ou BIC) comme les médecins, avocats, artisans ou consultants ;
- Les dirigeants de sociétés relevant du régime des indépendants tels que les gérants majoritaires de SARL.
- Les dirigeants assimilés salariés comme les présidents de SAS ou gérants minoritaires de SARL qui peuvent percevoir des indemnités kilométriques remboursées par leur société.
Le barème kilométrique 2025 : comment l’utiliser ?
La structure du barème officiel publié par l’administration fiscale
Le barème kilométrique est un tableau qui croise deux informations clés :
- La première est la puissance fiscale de votre véhicule, exprimée en chevaux fiscaux (CV). Vous trouverez cette information sur votre carte grise. C’est elle qui détermine le tarif qui vous sera appliqué ;
- La seconde information est la distance totale que vous avez parcourue pour le travail pendant l’année. Il faut savoir que le barème se divise en trois tranches : jusqu’à 5 000 km, de 5 001 à 20 000 km, et au-delà de 20 000 km.
Comment lire et appliquer les formules de calcul ?
Pour vous y retrouver, prenons un exemple simple :
Vous avez un véhicule de 6 CV et vous avez parcouru 15 000 km à titre professionnel. Vous vous situez donc dans la deuxième tranche du barème (entre 5 001 et 20 000 km).
La formule à appliquer est la suivante : (distance parcourue × 0,374) + 1 457 euros. Cette formule combine une part variable, qui dépend des kilomètres, et une part fixe pour couvrir les frais généraux du véhicule.
Le calcul à effectuer est donc : (15 000 km × 0,374) + 1 457 € = 7 067 €. C’est le montant maximum que vous pourrez déduire. Pour bien commencer, vérifiez la puissance fiscale sur votre carte grise puis additionnez tous vos kilomètres professionnels de l’année.
Notre conseil : pour éviter les erreurs de calcul, le plus simple est d’utiliser un simulateur en ligne. Ces outils sont très pratiques pour automatiser le calcul et vous aider à optimiser votre déclaration.
Lien vers le simulateur de frais kilométriques des impôts.

La déclaration de vos frais : un guide pas à pas
Étape 1 : choisir entre la déduction forfaitaire et les frais réels
D’un côté, l’abattement forfaitaire de 10 % est l’option appliquée par défaut par l’administration fiscale. C’est la solution la plus simple : une réduction de 10 % est appliquée automatiquement sur vos revenus, sans que vous ayez à fournir de justificatifs. C’est une bonne option si vous avez peu de frais professionnels.
De l’autre, l’option pour les frais réels vous permet de déduire le montant exact de vos dépenses, y compris les indemnités kilométriques. Cette méthode demande de garder tous vos justificatifs mais elle est souvent plus intéressante si vous vous déplacez beaucoup pour le travail.
Notre conseil : pour savoir quelle option choisir, vous pouvez calculer le montant total de vos frais réels et le comparer à 10 % de vos revenus. Si vos frais réels sont plus élevés, alors cette option est plus avantageuse pour vous. Pensez à faire ce calcul chaque année car votre situation peut changer.
Étape 2 : calculer la distance professionnelle éligible
Le trajet entre votre domicile et votre lieu de travail est soumis à une limite. En effet, la distance que vous pouvez déduire est plafonnée à 40 kilomètres par trajet, soit 80 kilomètres pour un aller-retour. Vous pouvez dépasser cette limite mais il faudra justifier de circonstances particulières.
En revanche, les autres déplacements professionnels comme les visites chez des clients, les formations ou les séminaires ne sont soumis à aucune limite de distance.
Il est donc très important de bien faire la différence entre vos kilomètres professionnels et personnels. Chaque trajet professionnel doit pouvoir être justifié. Pour cela, le mieux est de tenir un registre détaillé de tous vos déplacements.
Étape 3 : préparer et conserver les justificatifs
Pour monter un dossier solide, vous aurez besoin de plusieurs documents. Veillez à bien conserver :
- Une copie de votre carte grise pour prouver la puissance fiscale du véhicule et que vous en êtes bien le propriétaire ;
- Les factures d’entretien et de réparation qui peuvent aussi servir de preuve ;
- Un agenda détaillé de vos déplacements qui est l’élément central de votre dossier.
Pour chaque trajet, notez la date, les lieux de départ et d’arrivée, la distance parcourue et le motif du déplacement. Cela permet de retracer toute votre activité sur l’année.
Vous devez conserver ces documents pendant 3 ans minimum après votre déclaration.
L’administration fiscale peut en effet vous les demander en cas de contrôle pour vérifier vos déductions. Pour plus de sécurité, pensez à numériser vos justificatifs pour ne pas les perdre.
Les situations spécifiques et les véhicules concernés
Le cas avantageux des véhicules électriques
Si vous roulez en véhicule 100 % électrique, vous bénéficiez d’un bel avantage fiscal. Le montant de vos indemnités kilométriques, calculé avec le barème standard, est en effet automatiquement majoré de 20 %. Cette mesure vise à compenser le coût d’achat plus élevé de ces véhicules et d’encourager leur utilisation.
Si le calcul de vos frais aboutit à 5 000 euros avec le barème classique, vous pourrez en fait déduire 6 000 euros. Cette majoration de 1 000 euros est un avantage fiscal non négligeable.
Cette mesure s’inscrit dans la politique du gouvernement en faveur de la transition énergétique. Elle rend les véhicules électriques financièrement plus intéressants pour les professionnels qui parcourent beaucoup de kilomètres.
Qu’en est-il pour les deux-roues (motos et scooters) ?
Les motos et les scooters ont leur propre barème, adapté à leurs coûts d’utilisation. Ce barème prend en compte la puissance administrative du véhicule, qui se situe généralement entre 1 et 5 CV.
Les cyclomoteurs de moins de 50 cm³ ont eux aussi un barème distinct. Ces véhicules sont souvent utilisés pour de courts trajets en ville et leurs taux sont donc adaptés à leurs faibles coûts d’exploitation.
Pour le reste, les règles de calcul sont les mêmes que pour les voitures. Vous devez toujours prendre en compte la puissance fiscale et la distance annuelle parcourue pour déterminer le montant que vous pouvez déduire.
Que faire en cas de covoiturage ou d’utilisation de plusieurs véhicules ?
Si vous faites du covoiturage, seul le propriétaire du véhicule qui paie réellement les frais peut déclarer les indemnités kilométriques. Les passagers ne peuvent donc pas bénéficier de cette déduction, même s’ils participent aux frais d’essence ou de péage.
Si vous utilisez plusieurs véhicules au cours de l’année, vous devez faire un calcul séparé pour chacun d’entre eux. Chaque calcul doit se baser sur la puissance fiscale et la distance parcourue avec le véhicule concerné.
Ensuite, il vous suffit d’additionner les montants obtenus pour chaque véhicule afin de connaître le total que vous pourrez déduire. Cette méthode vous garantit une déclaration juste et conforme aux règles fiscales.
Bien que les frais kilométriques soient un sujet central pour de nombreux travailleurs, il existe une multitude d’autres dépenses professionnelles qui peuvent également être optimisées fiscalement. Parmi celles-ci, il est possible de déduire des frais de blanchisserie liés à une activité professionnelle ou encore de bénéficier de la déduction des charges mixtes pour les biens utilisés à la fois à titre personnel et professionnel.
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