Entreprise de taille intermédiaire (ETI) : définition et enjeux 2025

PME, ETI, GE… il en existe des acronymes en France pour définir les entreprises ! Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) se situent entre les petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises (GE). Allant de pair avec le statut juridique, ces entreprises jouent un rôle important en matière d’emploi, d’innovation et de dynamisme territorial. Mais à quoi correspond ce statut ? Quels sont les critères pour être qualifié d’ETI ? Quels sont leurs défis ? Toutes les réponses dans cet article.

Entreprise de taille intermédiaire (ETI) : définition et enjeux 2025

Résumé

  • L’ordre de grandeur est : PME (petite et moyenne entreprise) < ETI (entreprises de taille intermédiaire) < GE (grande entreprise) ;
  • Une ETI est une entreprise qui répond à deux critères cumulatifs :
    1. Effectif (employer entre 250 et 4 999 salariés) ;
    2. Chiffre d’affaires (moins d’1,5 milliard d’euro) ou total de bilan (moins de 2 milliards d’euros) ;
  • Les ETI jouent un rôle clé dans la création d’emploi, l’innovation et l’exportation ;
  • Les ETI font face à des défis au niveau de leur positionnement international par rapport aux autres pays et à une demande en légère baisse. 

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Entreprise de taille intermédiaire (ETI) : définition

Une entreprise de taille intermédiaire (ETI) est une catégorie d’entreprises définie par l’Insee et l’Union Européenne. Pour être qualifié d’ETI, il faut répondre à plusieurs critères :

  1. L’entreprise doit avoir entre 250 et 4 999 salariés ;
  2. Et doit avoir :
    • Un chiffre d’affaires inférieur à 1,5 milliard d’euros ;
    • Ou un total de bilan inférieur à 2 milliards d’euros.

Les ETI constituent une catégorie d’entreprises intermédiaire entre les petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises (GE). En France, c’est le décret d’application numéro 2008-1354 issu de l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie de 2008 (LME) qui définit les critères d’appartenance à la catégorie des ETI.

Il est important de noter qu’il existe une tolérance pour les entreprises qui dépassent légèrement ces seuils, en cas de croissance rapide par exemple.

Bon à savoir : si une entreprise a moins de 250 salariés mais un chiffre d’affaires excédant 50 millions d’euros et un bilan total excédant 43 millions d’euros alors elle sera également qualifiée d’ETI.

Le rôle des ETI

En France, les ETI jouent un rôle économique clé au niveau :

  • De la création d’emploi qu’elles génèrent ;
  • De leurs investissements dans l’innovation et la R&D ;
  • De leur rayonnement international grâce aux exportations françaises ;
  • De leur capacité à servir de tremplin aux PME en croissance ;
  • ..etc.

SAS ou SARL ? La forme d’entreprise la plus courante pour une ETI est la SAS, qui permet de créer une structure pérenne, à fort potentiel de développement sans limite de nombre d’associés. 

La création d’emploi

La France compte plus de 6 200 entreprises de taille intermédiaire (chiffres Insee 2023). Ces dernières emploient plus de 3,5 millions de personnes et génèrent 30% du chiffre d’affaires total en France. Les ETI sont donc des acteurs clés du marché du travail français. Selon l’Insee, les ETI réalisent 24 % des investissements du territoire et contribuent à 26 % de la valeur ajoutée produite par l’ensemble des entreprises françaises.

Toujours selon les rapports de l’Insee, une ETI emploie en moyenne 556 salariés et regroupe 10 unités légales, ce qui témoigne de leur structuration en réseaux. Par ailleurs, ces entreprises sont majoritairement intégrées à des groupes : 95 % des ETI appartiennent à un groupe, tandis que seules 5 % sont totalement indépendantes.

L’innovation

Les ETI, en raison de leur taille, disposent de ressources suffisantes pour investir dans la recherche et le développement, tout en restant attentives aux évolutions du marché. De plus, les ETI sont de plus en plus conscientes de leur responsabilité sociale et environnementale (RSE). Les ETI sont nombreuses :

  • Dans l’industrie et la construction (conception de robots industriels, de machines-outils ou de matériaux innovants…) ;
  • Dans le commerce (international et régional) ;
  • Dans le secteur de la santé (développement de dispositifs médicaux innovants, de solutions de télémédecine ou de nouveaux médicaments…) ;
  • Dans l’agroalimentaire (produits alimentaires sains et durables, agriculture biologique, circuits courts…).

Pour les structures plus petites, les jeunes entreprises innovantes représentent également des acteurs clés de l’innovation en France. 

Le rayonnement international

Les ETI sont souvent tournées vers l’exportation, ce qui leur permet de se développer sur de nouveaux marchés et de diversifier leurs sources de revenus. En effet, l’Insee estime le chiffre d’affaires à l’export des ETI à 247 milliards d’euros en 2023, ce qui représente 31,7% des entreprises en France.

des nouveaux embacuhés d'une ETI

Quels sont les défis des ETI en 2025 ?

Malgré leur place centrale dans l’économie française, les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont confrontées à plusieurs enjeux, qui sont clé pour leur développement.

Une baisse de soutien international ces dernières années

Le rapport ETI 2024 réalisé par la BPI France, démontre que les entreprises de taille intermédiaire (ETI) font face à une réduction du soutien de leurs activités internationales dans plusieurs pays. En effet, le contexte économique est marqué par des incertitudes et des tensions commerciales. Même si le principal marché des ETI reste la France, près de la moitié réalise des exportations. De plus, environ une ETI sur trois dispose d’au moins une filiale à l’étranger. Ces deux canaux montrent des ralentissements ces dernières années.

Une vigilance sur les emplois générés par les ETI

Le dernier rapport de la BPI France 2024 sur les ETI alerte également sur le ralentissement des embauches des ETI. Ce dernier touche particulièrement les ETI des secteurs de l’industrie et de la construction, où la demande est en baisse, conjointement à la dynamique d’emploi.

Les entreprises de taille intermédiaire devront redoubler d’efforts pour adapter leur stratégie financière, en explorant de nouvelles sources de productivité, comme l’intelligence artificielle, de plus en plus perçue positivement par les dirigeants des ETI.

Une structure moins développée que dans d’autres pays

La France compte relativement peu d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) par rapport à d’autres pays européens. Alors que la France en recense environ 5 600, des pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie du Nord en comptent bien plus :

  • 12 500 ETI en Allemagne ;
  • 10 500 ETI au Royaume-Uni ;
  • 8 000 ETI en Italie du Nord.

Cette différence peut s’expliquer par plusieurs raisons. En France, l’économie est plus centrée sur les grandes entreprises et les petites entreprises, comme les micro-entreprises ou les entreprises individuelles. Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) rencontrent par exemple plus de difficultés à obtenir des financements.

De plus, les règles fiscales et réglementaires ne favorisent pas toujours la croissance des entreprises de taille intermédiaire. À l’inverse, en Allemagne, les moyennes entreprises bénéficient d’un soutien important de l’État et des banques, ce qui les aide à se développer.

Vous avez davantage de questions sur l’ETI (entreprise de taille intermédiaire) ? N’hésitez pas à utiliser l’espace commentaire, nous vous répondrons avec plaisir ! 🤝

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par Elsa Van Rompay

Elsa est rédactrice de contenu chez Indy. Ses articles comptables et juridiques vont vous permettre de naviguer plus facilement dans cet univers complexe.