La comptabilité des auto-entrepreneurs

La comptabilité des auto-entrepreneurs est allégée par rapport à celles d’autres statuts juridiques, car ces derniers bénéficient du régime micro-social. En contrepartie, ils n’ont pas la possibilité de déduire les charges pour leur montant réel. Ainsi, ils ne pourront pas établir de notes de frais.

La comptabilité des auto-entrepreneurs

Sommaire

  1. Les obligations comptables des auto-entrepreneurs
  2. Les déclarations obligatoires des auto-entrepreneurs
  3. Quel est le meilleur logiciel de comptabilité pour les auto-entrepreneurs ?
  4. Questions fréquentes sur la comptabilité des auto-entrepreneurs

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Les obligations comptables des auto-entrepreneurs

Malgré sa simplicité, la comptabilité des auto-entrepreneurs (également connu sous le nom de micro-entrepreneur) est assortie de certaines exigences, notamment :

Ainsi, l’auto-entrepreneur n’a pas l’obligation d’établir un bilan comptable ni de liasse fiscale.

Tenir un livre de recette

Parmi les obligations comptables et fiscales des auto-entrepreneurs, figure le livre des recettes. Le livre des recettes est un document comptable obligatoire qui doit retracer, comme son nom l’indique, vos recettes, avec d’autres informations. Doivent donc y figurer :

  • La date d’encaissement de chaque opération ;
  • La référence de la facture correspondante ;
  • Le nom du patient ou client ;
  • La nature du produit vendu ou du service prodigué ;
  • Son montant ;
  • Le mode de règlement.

Concrètement, il devrait ressembler peu ou prou à cela :

Exemple d'un livre des recettes

Le livre des recettes doit impérativement être tenu sur un registre papier ou via un logiciel de comptabilité. En effet, Excel n’est pas reconnu par l’administration fiscale puisque ces documents peuvent être modifiés après édition. Prenez donc bien garde à faire les choses dans les règles de l’art pour votre micro-entreprise sous peine de sanctions assez lourdes.

Conserver les justificatifs

Bien que l’administration fiscale ne remonte généralement que trois exercices en arrière lors d’un contrôle standard, elle peut aller jusqu’à dix ans en cas de soupçon de fraude. Il est donc crucial de conserver tous vos justificatifs comptables pendant une décennie. Ces documents incluent non seulement vos factures mais aussi vos bons de commande, de livraison, et toutes les pièces qui justifient vos écritures comptables.

Si vous êtes à l’aise avec le numérique, vous pouvez digitaliser ces documents. Toutefois, assurez-vous d’utiliser un logiciel de comptabilité en ligne certifié pour garantir leur valeur légale. Ainsi, vous n’aurez pas à encombrer votre espace avec des boîtes à chaussures pleines de papiers.

Pour ceux qui préfèrent la méthode traditionnelle du « tout papier », un peu d’organisation s’impose. Oubliez les piles de papiers désordonnées qui finissent à la benne lors des déménagements. Optez plutôt pour des classeurs étiquetés et des pochettes plastiques pour une conservation optimale. Cette méthode permettra non seulement de mieux conserver vos documents mais aussi de les retrouver plus facilement en cas de besoin.

N’oubliez pas que la non-conservation des documents fiscaux peut entraîner une amende de 10 000 €, comme stipulé dans l’article 1734 du Code général des impôts. Mieux vaut donc prendre les devants et organiser votre comptabilité de manière rigoureuse dès le départ.

Établir des factures

La facturation n’est pas une option, mais une obligation comptable. L’auto-entrepreneur est tenu de fournir une facture pour toute vente ou prestation de services. Et attention aux détails : la loi est très stricte sur les mentions qui doivent y figurer :

  • Le nom et l’adresse des deux parties ;
  • La date de la prestation de service ou de la vente ;
  • Les dénominations et quantités précises ;
  • L’adresse de facturation, dès lors qu’elle est différente de celle du client ;
  • Le prix unitaire hors taxe et les réductions, s’il y en a ;
  • La date du règlement et les pénalités en cas de retard.

Côté conservation, c’est la même chanson : vos factures doivent être gardées pendant 10 ans après la clôture de l’exercice durant lequel elles ont été émises. Si vous travaillez avec le secteur public, notez que le format électronique est obligatoire pour vos factures.

Le non-respect des règles de facturation peut vous coûter cher. On parle d’une amende administrative qui peut atteindre 75 000 €, et elle double si vous récidivez dans les deux ans suivant votre premier faux pas.

Ouvrir un compte bancaire professionnel dédié

En réalité, ouvrir un compte bancaire professionnel n’est obligatoire pour les entrepreneurs que si le chiffre d’affaire annuel dépasse 10 000 € pendant 2 années consécutives. Pour autant, il est vivement conseillé d’avoir un compte bancaire dédié à son activité pour une gestion financière plus simple.

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Les déclarations fiscales des auto-entrepreneurs

Les déclarations fiscales des auto-entrepreneurs ne sont pas nombreuses mais non moins indispensables à la bonne tenue de votre auto-entreprise.

Les déclarations obligatoires des auto-entrepreneurs

La déclaration du chiffre d’affaire avec le formulaire 2042-C-PRO

Déclaration fiscale reine de l’imposition des auto-entrepreneurs, la 2042-C-PRO est une annexe de la déclaration 2042 remplie par tout citoyen français suivi par les finances publiques. Cette dernière permet de déclarer vos revenus professionnels. Il suffit d’y renseigner son chiffre d’affaires brut et l’administration fiscale en déterminera le taux de prélèvement à la source de votre foyer et si vous avez toujours droit au versement libératoire de l’impôt sur le revenu, le cas échéant.

Elle est à remplir entre mai et juin en fonction de votre département et de votre mode de transmission (papier ou numérique).

Les déclarations à l’URSSAF

Ces déclarations mensuelles ou trimestrielles, selon l’option choisie, permettent à tous les entrepreneurs de régler leurs cotisations sociales obligatoires. Si vous avez opté pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu, c’est aussi l’occasion de payer votre impôt sur le revenu, car ce mode de versement permet de payer son impôt en fonction du chiffre d’affaires déclaré chaque mois, en même temps que les cotisations sociales.

Les déclarations de TVA des auto-entrepreneurs

La déclaration de TVA tient une place importante dans la comptabilité des auto-entrepreneurs qui y sont assujettis. Voici un panorama des situations possibles relatives à la TVA en auto-entreprise : franchise en base, régime réel simplifié et régime normal.

La franchise en base de TVA

La franchise en base de TVA, c’est l’exonération pure et simple de cette taxe pour certains. Par défaut, toute micro-entreprise (autre nom des auto-entreprises) en bénéficie. Son maintien nécessite cependant plusieurs conditions :

  • Ne pas dépasser 36 800 € de chiffre d’affaires deux ans de suite, ou 39 100 € sur un an sous peine de devoir la taxe dès le 1er jour du mois de dépassement ;
  • Afficher sur ses factures la mention « TVA non applicable, art. 293 B du CGI.» ;
  • Donner ses tarifs hors taxe.

Le régime réel simplifié et le régime réel normal

Le seuil précédemment cité dépassé, la comptabilité de l’auto-entrepreneur entre dans une nouvelle dimension : il faut maintenant collecter la TVA et vous pourrez récupérer celle que vous avez dépensé pour vos achats professionnels. C’est le régime réel de TVA.

Ce qui différentie le régime simplifié du régime normal est essentiellement le montant de TVA payée (limité à 15 000 € pour le régime simplifié) et le nombre de déclarations à faire :

  • Une seule annuelle, la déclaration CA 12, pour le régime simplifié à rendre début mai ainsi que deux acomptes à payer au cours de l’année ;
  • Une par mois, la déclaration CA3, pour le régime normal de TVA.

A noter qu’au delà de 818 000 € pour les activités commerciales et 247 000 € pour les prestations de services, vous êtes obligatoirement au régime réel normal.

💡 Astuce : vous pouvez demander un régime normal de TVA même en dessous de ce montant de chiffre d’affaires si vous préférez étaler son paiement chaque mois.

Quel est le meilleur logiciel de comptabilité pour les auto-entrepreneurs ?

Choisir son logiciel de comptabilité : la checklist

Pour choisir votre logiciel de comptabilité en auto-entreprise, voici une check-list des choses à vérifier avant de vous lancer :

  • Comparer les fonctionnalités : sont-elles adaptées à votre la comptabilité des auto-entrepreneurs et vos à besoins ?
  • Présence de la norme FEC obligatoire : indispensable pour que vos documents soient autorisés par l’administration fiscale. Est-elle bien présente ?
  • Le prix : est-il bien adapté dans votre budget et raccord avec les fonctionnalités et services proposés ?
  • Coûts cachés : toutes les fonctionnalités sont elles accessibles sans avoir à payer un « petit plus » supplémentaire ?
  • Comparer les avis clients : les clients sont-ils généralement satisfaits ? Si certains ne le sont pas, quels sont leurs griefs contre le logiciel et cela est-il bloquant pour vous ?
  • Enfin, vérifiez bien que le logiciel offre une valeur probante pour vos justificatifs pour qu’ils soient bien reconnus par l’administration fiscale.

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La comptabilité des auto entrepreneurs est simplifiée certes, mais elle demande un petit temps d’accommodation. Nous espérons que cet article vous aura guidé et nous vous invitons à continuer votre lecture avec les différents liens présents dans l’article pour en savoir plus. Si nos articles vous ont convaincu, il y a de fortes chances que notre logiciel de comptabilité en ligne vous séduise aussi !

Questions fréquentes sur la comptabilité des auto-entrepreneurs

Comment faire la comptabilité d’un auto-entrepreneur ?

Faire sa comptabilité en tant qu’auto-entrepreneur demande de respecter certaines étapes :

  • Noter toutes les recettes en indiquant leur provenance, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise.
  • Spécifier le moyen de paiement pour chaque transaction, que ce soit par chèque, en espèces ou via d’autres méthodes.
  • Faire référence aux documents qui valident ces opérations, comme les factures ou les notes, en veillant à les numéroter pour faciliter toute vérification future.

Est-ce qu’un auto-entrepreneur doit avoir un comptable ?

Il n’est pas obligatoire pour un auto-entrepreneur de confier sa comptabilité à un comptable ni à un expert-comptable.

Quel est le montant à ne pas dépasser en auto-entrepreneur ?

Le montant à ne pas dépasser en auto-entrepreneur dépend de la nature de l’activité :

  • 77 700 € pour les prestations de service ;
  • 188 700 € pour une activité mixte (vente et prestation de services).

La CFE est-elle obligatoire pour les auto-entrepreneurs ?

L’auto-entrepreneur, comme tout travailleur indépendant, doit en principe régler la cotisation foncière des entreprises (CFE). Il bénéficie néanmoins d’une exonération de la CFE au cours de sa première année d’activité. Pour profiter de cette exonération, vous devez adresser une demande avant le 31 décembre de l’année de démarrage de l’activité auprès du service des impôts des entreprises (SIE) en y joignant le formulaire n°1465-SD.

par Valentine Flehoc

Valentine est responsable du contenu chez Indy et la comptabilité n'a plus de secrets pour elle. Grâce à ses articles et ebooks informatifs, elle aide les entrepreneurs à mieux comprendre les aspects essentiels de la comptabilité.